Un portfolio nommé désir

Ça m’a pris comme ça, pendant un week-end banal : « Tiens, et si je mettais un peu à jour le design de mon portfolio ? »

Sans le savoir, j’avais ouvert la boîte de Pandore. Motivée, j’essuyai une première nuit d’insomnie, puis deux, puis six. Ensuite, les nuits se sont muées en semaines, les semaines se sont muées en mois et, insidieusement, la petite mise à jour qui devait me prendre deux heures s’était mue en une refonte en profondeur, s’étalant sur plus d’un an.

Aujourd’hui, alors que mon portfolio n’est pas encore en ligne, au creux des heures si sombres qui jalonnent cette interminable refonte, je réalise que j’ai rarement autant souffert sur un projet web. Quand je parle de souffrance, ce n’est pas tant le design en lui-même, ou le code, qui m’ont fait suer, c’est l’accumulation des obstacles et l’allongement de la liste des choses à faire, multipliés par la lassitude grandissante, qui constituent le cœur du problème.

Histoire de garder une trace de ce douloureux processus, un petit retour chronologique s’impose, avec de vrais morceaux de passion dedans.

Le déclic

On a tous un portfolio qui traîne sur la Toile, dont on peut dégainer l’URL si besoin. Même si on en a souvent honte, faute de l’avoir tenu à jour, ce portfolio constitue néanmoins une base tangible pour présenter son travail à autrui. Si on n’a pas besoin de changer de boulot dans les six mois, et surtout si on n’a pas trop d’amour propre, remettre la refonte de son portfolio à plus tard n’est pas, en soi, un gros problème.

Néanmoins, plus le temps passe, moins ce portfolio a de légitimité : dans un milieu qui évolue aussi vite que le web, laisser en ligne une page moche datant de 2003 ne renvoie pas nécessairement une image très positive ni très active de soi.

Souvent, c’est l’urgence de changer d’employeur qui accélère les choses. Difficile de postuler à un emploi de web designer ou de graphiste si son portfolio est une épave, et à plus forte raison s’il est inexistant.

Existe-t-il réellement un « bon moment » pour se lancer dans la refonte de son portfolio ? Je ne crois pas. Lorsque je fais un tour des graphistes et designers autour de moi, l’expérience tend à montrer que c’est l’urgence qui nous pousse à agir : changer d’employeur, trouver de nouveaux clients, donner une conférence de design sans passer pour un cordonnier mal chaussé, ou encore, un problème technique quelconque nous empêchant de laisser en ligne le portfolio incriminé.

Dont acte : actuellement, je n’ai pas de portfolio en ligne. J’en ai eu un, pourtant, accessible depuis un nom de domaine A. Parallèlement, j’avais aussi un blog, accessible depuis un nom de domaine B, ainsi qu’un CV en ligne, sur un domaine C.

Ça, c’était avant qu’on dévoile à l’humanité sa véritable identité, c’était avant qu’il soit bien vu de mélanger sur le web sa vie personnelle et son activité professionnelle, c’était avant que votre boss vous envoie un poke sur Facebook.

Début 2011, décidant d’harmoniser les traces de ma présence numérique, j’ai voulu réunir mes trois sites derrière un nom de domaine unique. Si le rapatriement de mon blog et de mon CV s’est fait sans trop de mal, en revanche, mon portfolio a pâti d’une procrastination diabolique.

En réalité, je ne me voyais pas refaire le design de mon portfolio en deux jours, juste pour pouvoir le rapatrier sur mon nouveau domaine. En plus, j’aurais dû pour cela fusionner deux bases de données WordPress différentes, et la perspective de passer un week-end à faire joujou dans PhpMyAdmin ne me tentait, bizarrement, pas plus que ça. Péchant par paresse, j’ai donc laissé les choses en plan.

Bien mal m’en a pris : un jour, le nom de domaine rattaché à mon portfolio est arrivé à expiration. Alors que je m’étais préparée psychologiquement à cette disparition, ce fut néanmoins dramatique : mon portfolio sombra dans les limbes, en silence, faisant de moi un designer sans portfolio. Quelle horreur ! C’est à ce moment-là que, rongée par la honte, couverte d’opprobre, mise devant le fait accompli, je n’avais d’autre choix que d’en créer un flambant neuf.

Le process

Quitte à tout refaire, autant faire les choses bien. Mon objectif a donc rapidement évolué : au lieu de refaire uniquement mon portfolio, j’ai commencé à concevoir un site plus vaste qui réunirait non seulement mon portfolio, mon blog et mon CV, mais aussi une page « À propos » ainsi que des liens.

Le squelette

Le premier défi concernait l’architecture de l’information, mais aussi la fusion de mon blog et de mon portfolio, tous deux bâtis avec WordPress, au sein d’un troisième site. Si on y ajoute le besoin de gérer mon CV également depuis le même CMS, c’est à une réflexion poussée sur l’utilisation des types de contenus personnalisés et sur les fonctionnalités de WordPress que j’ai abouti.

L’idée était de construire ce nouveau site de la façon la plus logique possible afin que les futures mises à jour du CMS et de ses plugins ne corrompent pas la mise en page ou les fonctionnalités de mon site.

C’était important pour moi de commencer à construire le thème avant même de tâter du PSD, ceci afin de confronter immédiatement la théorie à la pratique. Voir ce qu’il était possible de réaliser dans WordPress m’a permis de ne pas maquetter des éléments en vain, et de rationaliser le temps passé à la créa. Très bonne décision, puisque le design a nécessité pas moins de six mois de travail.

Le design

Une fois les bases de données fusionnées, les contenus importés sur mon localhost, et les bases de mon thème posées, j’ai pu aborder un peu plus sereinement la dimension graphique de mon nouveau site.

La première étape a été la réflexion sur le message que voulais faire passer à travers ce site. Ce que j’aime dans le web design, c’est le mariage entre l’utilité d’un site et l’univers symbolique qu’il convoque. Mes projets personnels mobilisent tous un imaginaire fort et une dimension émotionnelle importante. C’est ma façon à moi de communiquer et d’échanger avec autrui, mais aussi de m’exprimer. Mon site n’a pas échappé à cette dimension intime, à plus forte raison puisque c’est moi et mon travail qu’il fallait mettre en scène.

Je ne crois pas du tout aux portfolios neutres, sans saveur ni odeur, construits à la va-vite avec un template tout fait. Si on veut ressembler à tout le monde mais ne pas se démarquer, alors oui, c’est ce qu’il faut faire. A contrario, moi, je voulais créer un site qui me ressemble, c’est-à-dire un site qui soit chaleureux, amical et franc du collier. La dimension artisanale de mon travail a été l’axe majeur dans cette réflexion graphique, et s’exprimera notamment à travers des visuels faits-main et des titrailles scriptes.

En tout, j’ai créé trois orientations graphiques différentes pour mon site. Une fois la troisième sélectionnée, je n’ai pas cessé de travailler dessus, la remaniant et la forgeant consciencieusement afin que l’interface soit fidèle à l’atmosphère voulue.

Le responsive

Si le travail de maquettage d’un site web est un gros boulot en soi, celui qui consiste à concevoir une version responsive multiplie par deux ou par trois l’effort créatif.

Créer une version responsive de mon site m’a paru aller de soi : comment faire autrement lorsqu’on se revendique web designer et développeur front-end, aujourd’hui ? Un portfolio incarne une palette de savoir-faire graphiques et techniques : le rendre responsive est la meilleure démonstration qui soit de cette habileté qui permet de passer d’une dimension à l’autre, et de concevoir une interface au-delà de la matérialité du support.

En outre, les statistiques de mon blog révélaient qu’il était de plus en plus visité depuis des périphériques mobiles, ce qui m’a convaincue que cette version responsive serait un vrai confort supplémentaire pour les lecteurs de mon blog. Chaque goutte que j’ai suée en élaborant la version responsive de mon site, je l’ai suée pour eux !

Les expérimentations

L’avantage principal de travailler pour soi est le même que l’inconvénient de travailler pour soi, à savoir : on a carte blanche. Toute la difficulté réside donc dans la capacité qu’on a – ou qu’on n’a pas, dans mon cas – à se poser des limites. Une de ces limites peut être une date limite, par exemple. Mais je serai mal placée pour vous en parler.

Avoir carte blanche m’a permis notamment d’expérimenter et de mettre en pratique des technologies et des méthodes croisées pendant ma veille, et que je n’avais pas vraiment eu le temps ni l’occasion de tester. En l’occurrence, le planning entre, d’une part, la refonte de mon portfolio et, d’autre part, mes projets professionnels, coïncidait plutôt bien : j’avais besoin d’apprendre à utiliser Sass et Compass pour le boulot, et la refonte de mon site m’a permis d’expérimenter (comprendre : de me planter) en toute impunité. Mes expérimentations personnelles ont directement nourri ma pratique professionnelle, à une époque où j’avais, en plus, un énorme projet à intégrer au boulot.

Néanmoins, qu’il s’agisse d’un site pro ou perso, l’objectif de faire accessible, performant et esthétique n’est pas négociable. Alors qu’en agence, je ne suis en charge que d’un aspect précis d’un site, lorsque je me retrouve toute seule, je prends à ma charge tous les aspects, même ceux que je connais / que j’aime moins. Rien de tel pour progresser, même si la solitude peut parfois être un peu pesante. Heureusement, on n’est jamais complètement bloqué, sur le web.

Les doubles journées de travail

À l’heure où vous lirez ces lignes, mon portfolio ne sera pas encore en ligne. Ceux qui me connaissent savent que je suis pas du genre à faire les choses à moitié : au contraire, j’ai un tempérament de psychopathe obsessionnel-compulsif en matière de travail bien fait.

Cela fait plus de quatre mois que j’intègre (et désintègre) ce nouveau portfolio. Une première phase a eu lieu en juillet et en août. J’avais presque fini, et je pensais sincèrement mettre en ligne le site avant Paris Web, en octobre. Mais c’était oublier le temps dont j’aurais besoin pour préparer l’atelier que j’allais y présenter, ainsi que toutes les autres choses à faire par ailleurs (alias : LA VIE).

J’essayais néanmoins de relever le défi, en me levant le matin à 6 h afin de continuer à intégrer mon site avant d’aller travailler, en gérant mes autres projets personnels pendant ma pause déjeuner, et en avançant mon atelier le soir après le boulot, souvent jusqu’à des heures impossibles.

À ce rythme, j’ai tenu un mois.

Suite à ça, j’ai eu une période de dégoût profond de ce projet de refonte. Je rentrais chez moi après une longue journée de boulot, de plus en plus fatiguée par des nuits toujours plus courtes, et, j’avoue, la perspective de devoir allumer mon Mac pour coder alors que j’avais déjà fait ça pendant huit heures me donnait des envies de meurtre de chatons. (Et pourtant, j’adore les chatons.)

J’ai profité de Paris Web pour lâcher du lest et prendre du recul. Je n’avais pas encore mis le site en ligne que je voyais déjà toutes les erreurs que j’avais commises : pas assez de rigueur apportée à la version responsive, gestion trop laxiste des classes, amateurisme certain dans le maniement de Compass, que je commençais tout juste à utiliser, et surtout, absence de pauses régulières qui m’a conduite tout droit à faire un burn out.

L’avantage de Paris Web, c’est que ça permet de tout remettre à sa place, notamment en discutant avec ses pairs, en écoutant des orateurs chevronnés, en notant des idées à droite à gauche et surtout en décrochant pendant trois jours de son clavier. La conférence de Denise Jacobs en particulier fut le déclic qui me permit de me remettre au travail, plus motivée que jamais. J’en suis ressortie apaisée, réalisant que mon projet de refonte prendrait le temps qu’il faudrait pour que j’en sois satisfaite à 100 %.

J’ai parfois regretté d’avoir parlé trop tôt de ce projet de refonte, notamment sur Twitter. Cela m’a joué des tours, et ne m’a pas toujours aidée à retrouver la motivation nécessaire – au contraire. Cependant, tout garder pour moi aurait sans doute été pire, car j’aurais eu encore moins conscience du temps qui passe et de la nécessité de mettre mon nouveau portfolio en ligne. Et puis, cela m’a aussi permis de susciter, sinon la pitié, du moins des encouragements : d’aucuns m’ont, sans le savoir, aidée à regonfler mes batteries grâce à quelques mots gentils et à leur attitude bienveillante.


Refaire son portfolio est un projet un peu fou. Qu’on soit un particulier ou bien un collectif, c’est toujours une tâche compliquée. Évidemment, la recette miracle pour créer un portfolio, et a fortiori le détruire pour le reconstruire, n’existe pas.

La plus grande difficulté est, selon moi, de rester motivé(e) tout du long : aussi, faites-vous plaisir ! Profitez de la refonte de votre portfolio pour tester cette technique CSS qui vous fait de l’œil depuis un moment, ou pour vous lâcher sur la typographie, le JavaScript, ou tout autre aspect technique qui vous éclate et que vous n’avez pas suffisamment l’occasion de pratiquer dans votre activité professionnelle. Le web est aussi fait pour ça !

Quand je regarde, de la façon la plus objective possible, le résultat de ces mois de travail, je concède une once de fierté, car le résultat est fidèle à ce que j’avais en tête quand j’ai commencé, et ce en dépit des phases de découragement, des difficultés techniques, et de la lassitude inévitable qui accompagne un projet de si longue haleine.

Bref, j’ai hâte de vous montrer tout ça ! :-)

10 commentaires sur cet article

  1. Nico, le samedi 1 décembre 2012 à 07:20

    Tiens donc, ça me rappelle étrangement quelqu’un qui a envie de refondre son site et de tester des nouvelles techniques CSS. ;)

    Perso, pour ce genre de projet, effectivement, un changement de job est très motivant, pour l’avoir vécu il y a deux ans…

    Après, je pense qu’un simple déclic des fois débloque toutes les idées qu’on a en tête, par contre, pile à ce moment, là il se faut se donner les moyens de son ambition ! En général, j’ai rarement vu un projet perso correctement mené n’être QUE frustration.

  2. STPo, le samedi 1 décembre 2012 à 13:14

    > Existe-t-il réellement un « bon moment » pour se lancer dans la refonte de son portfolio ?
    Je dirais « régulièrement ». Le web évolue vite et les portfolios se fanent aussi vite que lui : quand on a honte de cette vieille godasse démodée qui prend la poussière, c’est le moment. J’en suis à 4 versions de mon folio depuis 2004, chacune reflète les technos, problématiques et outils de leur temps (Flash, xHTML, RWD, etc.).

    Quel foutu teasing pour ton folio tout de même, hâte de voir ce que ça donne ! =)

    PS : Je me permets de linker éhontément ici mon propre billet sur la dernière refonte de mon site en date, j’y retrouve pas mal de points communs avec ton expérience — et à la fin le gentil gagne rassure-toi : http://www.stpo.fr/blog/stpo-v4-nouveau-portfolio-nouveau-blog-et-petit-case-study/

  3. lionelB, le samedi 1 décembre 2012 à 14:18

    Je me retrouve pas mal dans ton récit, sauf que souvent je n’ai pas réussi passé la phase de dégout. Cela a eut pour effet de peupler une partie de mon disque dur de dossier-tombal à l’épitaphe assez parlant, nouveau site 2004, nouveau portfolio 2005, nouveau, new…

    Je crois que j’ai un la même manière que toi d’aborder la création d’un site, le fait de vouloir véhiculer des émotions, développer un imaginaire, je crois que c’est surtout ca mon moteur !
    Bref, prends ton temps pour terminer ce projet, mais termine le !

  4. Nicolas Chevallier, le samedi 1 décembre 2012 à 14:57

    Super idée ce 24ways francophone, il va falloir suivre 2 articles par jour pendant un mois (avec l’original). Premier post qui rappelle des choses, les doutes, le coté perfectionniste et le retard accumulé pour toujours faire mieux. J’étais dans le même cas mais aujourd’hui je préfère rapidement mettre en ligne une version minimaliste, puis l’améliorer par petites touches. C’est toujours plus motivant de mettre quelque chose en ligne après plusieurs heures de travail !

  5. karl, le lundi 3 décembre 2012 à 07:06

    La phrase suivante m’a fait grincer des dents en dehors du reste de l’article.

    « Néanmoins, plus le temps passe, moins ce portfolio a de légitimité : dans un milieu qui évolue aussi vite que le web, laisser en ligne une page moche datant de 2003 ne renvoie pas nécessairement une image très positive ni très active de soi. »

    Il y a une confusion sur deux axes :

    * l’expression de ce que nous savons faire aujourd’hui, c’est à dire une sélection des projets courants qui montrent l’expertise courante.

    * l’expression du parcours historique qui montre la façon dont nous avons évolué, que nous savons apprendre et de ce qui était le Web il y a quelques temps.

    Sacrifier le deuxième parce qu’on ne sait pas gérer le premier est dommage et peut être même contre-producteur. Quand j’étais en position de recruter quelqu’un qui me montre l’ensemble de son travail et son évolution a plus d’intérêts qu’une personne qui me montre qu’elle est parfaite aujourd’hui. :)

    Et cela illustre peut-être en partie le problème du départ exprimé dans l’article :

    « « Tiens, et si je mettais un peu à jour le design de mon portfolio ? »
    Sans le savoir, j’avais ouvert la boîte de Pandore. »

    En fait, la question est plutôt comment je gère mon portfolio pour gérer sa mise à jour permanente en tenant en compte une page me représentant. C’est une stratégie qui incorpore une gestion de la mémoire et de l’obsolescence.

    « Évidemment, la recette miracle pour créer un portfolio, et a fortiori le détruire pour le reconstruire, n’existe pas. »

    Parce que la clé, ce n’est peut-être pas de détruire mais de gérer sa « future histoire »

  6. STPo, le lundi 3 décembre 2012 à 09:49

    @karl
    C’est juste (et noble), mais souvent dans un folio, et particulièrement un folio de graphiste (et tout particulièrement celui de graphiste indépendant), on cherche l’efficacité immédiate (« waw, ces boulots claquent, c’est exactement ce que je cherche pour le job ») avant la profondeur (« je me demande quel chemin a conduit à ce résultat »). C’est sans doute moins vrai dans le cas d’un recrutement CDI pour lequel on cherche un profil sur lequel « investir », mais pour des missions ponctuelles il me semble que ça fonctionne beaucoup comme ça.

    Le premier point crucial dans la gestion du contenu de portfolio est la sélection, le second est l’excellence : on ne met pas de mauvais (vieux) boulots, parce que le recruteur potentiel n’accordera souvent que quelques minutes (voire secondes) au site et qu’il faut être sûr de le convaincre dans ce laps de temps.

    Un faux-pas dans ce domaine fait courir le risque de transmettre le sentiment qu’on essaie de vendre quelque chose qu’on ne maîtrise pas. Voire (pire), quelque chose dont on n’a pas le discernement d’admettre qu’on ne le maîtrise pas…

  7. Thibault, le lundi 3 décembre 2012 à 10:37

    J’ai la « chance » (heu ?) de ne pas être graphiste, par conséquent l’aspect graphique de mon portefolio n’a qu’une importance limitée.

    Je me suis d’ailleurs posé la question de savoir comment présenter mes travaux, puisqu’en temps que développeur, la plupart ne sont pas visibles.

    J’en suis finalement arrivé à la conclusion qu’il fallait privilégier, dans mon cas, la facilité de mise à jour, afin d’éviter une page « derniers travaux » dont la dernière entrée remonte à 2008.

    Dont acte ! J’ai viré ma page pro statique, pour rediriger vers une catégorie de mon blog. Un ennui de moins.

  8. karl, le lundi 3 décembre 2012 à 14:56

    @STPo une fois de plus, je ne parle pas de présenter les vieux contenus en avant, je parle de gérer l’histoire du portfolio. Il ne faut pas faire l’amalgame. Ne pas confondre ce qui est exposé à l’entrée avec ce qui est conservé dans les archives. Un portfolio peut-être d’actualité et pimpant sans pour autant en détruire l’histoire. Le blocage vient en partie de là dans la prose au dessus. Il faut que mon portfolio soit parfait et jamais à jour, plutôt que de mettre toujours en flux les nouvelles créations avec une page de sélection particulière. Ce que prône en partie Denise Jacob est justement d’abandonner la perfection pour embracer le flux.

  9. tzi, le jeudi 6 décembre 2012 à 18:11

    Très intéressant comme article.

    Je suis moi-même un intégrateur indépendant sans portfolio et ça me joue souvent des tours.

    Mais je pense que cette expérience n’est pas du tout à limiter à l’expérience du portfolio !
    C’est à peu près la même histoire pour tous les projets perso, où on a carte blanche et où on veut faire quelque chose dont on soit fier.
    Et pour avoir essayé pas mal de projets persos, je connais bien la recette : si tu veux le lancer un jour, commence modeste, très modeste, en fait commence par le minimum vitale.

    Et c’est difficile à faire, et j’ai eu du mal à m’y mettre, mais quand on lance un site web on doit en avoir honte. Sinon, c’est qu’on l’a lancé trop tard.
    Ensuite, on l’améliore, petit à petit. Et ce qui est génial, c’est qu’on en sera de plus en plus fier.
    Ça demande beaucoup de détachement.
    Ça demande de mettre à mal sa fierté dans un premier temps.
    Ça demande d’oublier temporairement notre côté psychopathe obsessionnel-compulsif :)
    Mais c’est efficace !
    On évite le dégoût, on évite les temps mort, on garde la motivation.
    Au final, c’est plus efficace.

    En tout cas, c’est ce que je compte faire pour mon portfolio.

    Bon courage à toi !!

  10. On passe en prod ! | Portfolio de Cécile Périer, le mardi 17 février 2015 à 11:14

    […] réalisation de son propre portfolio est toujours un exercice périlleux… Mais je suis heureuse de pouvoir enfin passé en prod cette nouvelle version […]