De mes débuts sous Netscape jusqu’au web mobile
« Le changement c’est maintenant »… voilà une phrase qui, aujourd’hui, ne nous est pas étrangère. En réalité, au-delà de notre cher président, l’expression sait parfaitement s’adapter à de nombreux domaines autres que la politique. Nous y voilà : je veux bien entendu parler du développement Web. Internet évoluant sans cesse depuis sa genèse, il va de soi que créer du contenu pour le distribuer au plus grand nombre devient potentiellement de plus en plus compliqué.
J’ai pour ma part commencé à élaborer quelques pages dans les années quatre-vingt-dix à l’aide du défunt Netscape Composer… et non, ce n’était pas « le bon vieux temps » dont certains nostalgiques parlent souvent. À l’époque, il n’était certes aucunement question de design responsif, Internet Explorer 6 appartenait encore au futur et personne ne nous tapait sur les doigts pour avoir osé la mise en page en tableaux. De même, il n’était pas nécessaire de tester nos produits sur ces infatigables Nokia 5110. La vie d’un développeur Web semblait alors plus simple qu’aujourd’hui.
Oui, elle l’était. Plus simple mais tellement plus ennuyeuse. Avec le recul, je ne regrette absolument rien et vous allez vite savoir pourquoi si ce n’est pas déjà le cas. En supposant que je retourne en arrière, même de seulement quelques mois, il me serait alors extrêmement difficile de ne pas m’en apercevoir. Les progrès faits dans notre domaine d’activité sont indéniablement impressionnants.
Rien qu’en citant la nouvelle mouture de HTML tellement pleine de promesses, on pourrait se donner une (petite) idée de la situation actuelle. HTML5 c’est tout simplement un bon début de réponse à plusieurs problématiques communes à tous ceux du métier. Ainsi, le Web se rapproche petit à petit de la qualité des applications de bureau ; on cherche par exemple à réduire au maximum les temps de chargement et les opérations bloquantes (malgré l’énorme augmentation du débit) pour fournir aux utilisateurs une navigation agréable, et c’est tant mieux !
Oui, c’est tant mieux car il n’y a ici aucun perdant. L’usager gagne du temps, prend potentiellement du plaisir à accéder aux contenus recherchés, tandis que la vie du développeur (vous l’avez certainement remarqué, j’utilise beaucoup ce mot car le point de vue adopté dans cet article est le seul que je connaisse : celui du développeur Web orienté front-end) lambda sera davantage passionnante.
Des tonnes de nouvelles API (pas forcément finalisées d’ailleurs) pour au moins autant de fonctionnalités et d’améliorations dans nos sites ou applications. Sans parler des divers travaux sur l’accessibilité passant notamment par le perfectionnement de la sémantique… HTML5 dans sa globalité (CSS3, JavaScript.next, etc.) a tout pour plaire, c’est un fait établi. Mais ne nous focalisons pas sur HTML5, car bien d’autres technologies relativement récentes méritent aujourd’hui tout autant notre attention.
Difficile par exemple de passer à côté de NodeJS, cet outil redoutable qui va de pair avec NPM et permet aux adeptes de JavaScript (c’est clairement mon cas) d’accomplir de très belles choses simplement à l’aide de leur langage préféré.
On pourra notamment établir des programmes fonctionnant en ligne de commande, interagir avec des Arduino, mettre en place de façon très simple des serveurs performants, et bien d’autres choses. On comprend vite l’engouement rencontré par un tel projet. D’ailleurs, je vous conseille fortement de vous y mettre si ce n’est pas déjà fait.
De même, lorsque l’on prend deux minutes pour découvrir quelques exemples montrant ce qu’il est possible d’accomplir avec WebGL, on se prend vite à imaginer un Web sans Flash (la petite pointe de provocation), sans Silverlight, sans rien d’autre que de magnifiques jeux en trois dimensions dignes de nos consoles de salon. Si la chose était tout de même particulièrement difficile à imaginer il n’y a encore que peu de temps, il est évident qu’elle se rapproche à grandes enjambées ; des pointures du milieu travaillent dessus, et croyez-moi — pour citer un certain Marty McFly — c’est le pied !
Le dernier projet dont je souhaitais parler dans cet article (il y en a évidemment plein d’autres, mais il serait bien trop fastidieux de tous les aborder) est PhoneGap/Codova. Certes pas nécessairement nouveau, ce dernier n’en est pas moins important. Son but est simple : partir du Web mobile (qui est légèrement devenu capital compte tenu de l’évolution actuelle du marché : parc de smartphones en expansion, usages et « besoins » qui évoluent, etc.) afin de proposer des applications natives sur plusieurs plates-formes en suivant les standards établis.
À terme, PhoneGap/Cordova saura d’ailleurs s’effacer tout seul comme un grand devant des systèmes d’exploitation tels que Firefox OS. Mais ceci est une autre histoire… le futur semble clairement captivant !
Voilà, c’est en suspens que je vous laisse ; mon article ayant été volontairement peu ciblé. En effet, conçu davantage comme une introduction, un rapide tour d’horizon sans prétention, j’espère que celui-ci ne vous aura pas déçu même s’il ne vous a probablement rien appris.
L’essentiel à retenir est que nos métiers ont sensiblement évolué depuis les années quatre-vingt-dix et continuent encore, chaque jour, de le faire. C’est grâce à tous les passionnés, ceux qui aiment partager et faire avancer les choses que nous en sommes là et je leur en suis particulièrement reconnaissant. Grâce à eux, j’aime ce que je fais de ma vie et ma veille est toujours tout sauf ennuyeuse.