Les tirets

Il règne la plus grande des confusions au sujet des tirets et des traits d’union. Les néophytes ne connaissent que le « tiret du six » et le « tiret bas », les amateurs et amatrices de typographie pensent détenir les bons usages et préfèrent (le plus souvent) ignorer les autres écoles. Malheureusement, entre les aspects historiques, informatiques, pratiques, typographiques et linguistiques, il est très difficile de se situer.

Sans prétendre à l’exhaustivité ni formuler une version définitive, je propose de partager avec vous mes recherches et conclusions actuelles.

Pour nous simplifier la tâche, limitons-nous déjà aux cinq signes que nous devrions couramment utiliser. Ils présentent tous la graphie d’un trait horizontal, mais ont des significations bien différentes. Il en existe encore d’autres leur ressemblant, mais chaque chose en son temps !

Le « tiret court » -

Le signe - que vous connaissez tous, est un des caractères les plus accessibles sur nos claviers. Il n’est malheureusement qu’un (pauvre) héritage de la dactylographie. En effet, il a été inventé pour remplacer deux signes distincts à la fois : le trait d’union et le signe moins. Ainsi les mécanismes des machines à écrire s’en trouvaient simplifiés.

Nous le retrouvons ici en première ligne, comparé aux deux caractères qu’il remplace :

Trois exemples de tirets encadrés par les lettres afin de mieux comparer leurs largeurs. Les deux premiers sont graphiquement identiques. Le dernier est plus large. Le trait d’union et signe moins : « - ». Le trait d’union : « ‐ ». Le signe moins : « − ».

Même si graphiquement les deux premiers signes sont bien identiques, ils n’ont en fait pas exactement le même sens. (Ils sont d’ailleurs parfois lus différemment par les synthèses vocales.)

Pour autant, l’usage du trait d’union étant très fréquent, et le véritable caractère bien plus difficile à obtenir, je vous recommande de ne pas vous montrer trop perfectionniste et de considérer le caractère « trait d’union et signe moins » comme un simple trait d’union. C’est un compromis qui semble acceptable tant sémantiquement que graphiquement.

Retenez en revanche que le « tiret du six » se nomme en réalité « trait d’union ». En bonus, cela parlera bien plus à ceux qui ne sont pas sur un clavier type Windows.

Le trait d’union est positionné à la moitié de la hauteur d’x (une lettre minuscule sans jambage ni fût) et fait la largeur d’un quart de cadratin. Dans les compositions soignées, il est conseillé de corriger la hauteur du trait d’union lorsqu’il est utilisé avec des capitales :

Sur la première ligne de texte en bas de casse, les mots sont séparés par des traits d’union. Ils sont correctement alignés avec les lettres. Sur la seconde ligne en haut de casse, les mots sont toujours séparés par des traits d’union mais les traits d’union se trouvent visuellement un peu trop bas. Sur la dernière ligne qui reprend la ligne précédente, ce placement à été corrigé.

Il n’est jamais entouré d’espaces, sauf quand il est utilisé comme super trait d’union, ce que nous verrons plus loin.

Sachez aussi que le trait d’union n’est pas un signe de ponctuation. Ne permettant ni de mieux définir, ni de mieux organiser, ni de mieux lire un texte, il ne peut y prétendre. Mais comme son nom l’indique, il unit. On compose ainsi de nouveaux mots en unissant un ou plusieurs termes déjà existants. De la même manière on pourra unir deux dates ou préciser un créneau horaire en réunissant des heures.

C’est également ce caractère qui sert à unir deux lignes, lorsqu’un mot se retrouve divisé entre elles. Lorsqu’il est utilisé en poésie, on parle de césure ; lorsqu’il s’agit de raisons graphiques, on parle alors de coupure.

Par nature sécable (un retour à la ligne juste après est possible), la mise en page informatique accorde au trait d’union deux nouveaux attributs : il peut alors être insécable () ou conditionnel (­). On pourra ainsi à loisir empêcher une coupure pouvant prêter à confusion sur un mot composé ou au contraire l’autoriser quand cela s’avère nécessaire sur les mots particulièrement longs.

Les deux premiers exemples montrent l’affichage de la phrase « Il s’appelle Jean-Pierre. »
Dans le premier cas le trait d’union est sécable et le prénom composé se retrouve coupé en deux par le retour à la ligne. Dans le second cas le trait d’union est insécable et le prénom composé ne se retrouve pas coupé, le retour à la ligne se fait plus tôt. Les trois exemples suivants montrent l’affichage du mot « anticonstitutionnellement ». Dans le premier cas il est automatiquement coupé grâce à une mise en forme C.S.S. Dans le second cas, les coupures sont manuellement gérées avec l’entité H.T.M.L. ­. Dans le dernier cas le mot n’est pas coupé et déborde de son conteneur.

La vocalisation qui en est faite par les lecteurs d’écrans est correcte, mais imparfaite puisque seul VoiceOver sous iOS précise « trait d’union » à la place de « tiret ». Néanmoins dans un contexte de lecture courante, il sera toujours correctement restitué par une simple séparation orale des mots formant le mot composé.

Le « tiret mathématique »

Le signe moins (que nous avons rapidement évoqué précédemment) n’est pas directement accessible sur nos claviers. Même les claviers étendus qui proposent un pavé numérique n’offrent qu’une duplication du « trait d’union et signe moins ».

Ce symbole mathématique est pourtant différent graphiquement et sémantiquement des autres.

Sa hauteur lui permet d’être parfaitement aligné avec son opérateur opposé, le + ; et sa largeur est proche du tiers de cadratin. Sa largeur est également identique aux signes plus et égal, afin d’offrir de meilleurs alignements verticaux :

Deux opérations sont présentées ligne à ligne. Les chiffres et les signes mathématiques restent bien alignés verticalement.

Employé comme opérateur ou comme signe mathématique, sa bonne restitution vocale est donc importante pour une compréhension correcte du sujet. La plupart des outils d’assistance prononcent heureusement correctement le « moins ». Seul le lecteur d’écran Jaws pour Windows s’obstine lui à lire « tiret ».

Voici une démonstration vidéo concrète de sa vocalisation avec VoiceOver.

Il reste difficile d’y accéder depuis nos claviers (nous verrons comment dans la conclusion), et il est complètement inaccessible depuis nos téléphones portables. Sur le web, c’est plus facile : l’entité H.T.M.L. − est là pour ça.

Il est entouré d’espaces insécables dans les opérations, mais reste attaché au nombre quand celui-ci est négatif.

Dans les programmes informatiques, la facilité d’accès du « trait d’union, signe moins » fait que celui-ci reste néanmoins la norme.

Le « tiret bas » _

Le souligné n’est pas non plus un signe de ponctuation : il est lui aussi un héritage du temps des machines à écrire. Ce caractère appelé également underscore venait, par surimpression, ajouter un trait horizontal sous les caractères déjà présents. Son usage a néanmoins vite évolué depuis l’informatique puisqu’il remplace bien souvent les espaces quand ils ne sont pas autorisés. Par exemple : nom_de_fichier.txt.

De nos jours, le soulignage est réalisé à l’aide d’options de mise en forme.

Sa largeur est donc d’un cadratin, et il se positionne sous la ligne de base. Il n’est pas sécable.

Sa vocalisation est multiple puisqu’il est prononcé parfois « tiret du bas », « souligné », « trait de soulignement » ou encore comme une espace. Dans tous les cas, cela s’avère correct.

Le tiret moyen

Le tiret moyen et le tiret long sont souvent présentés ensemble. Beaucoup affirment qu’ils ne doivent jamais être mélangés dans une composition. Il semble que les longs aient été utilisés par le passé, mais sont maintenant supplantés par les moyens, notamment pour des raisons esthétiques, car ils respectent mieux le gris typographique. À mi-chemin entre le tout-cadratin et le tout – demi-cadratin, je trouve intéressant de leur réserver des usages distincts.

Le tiret moyen sert alors d’indicateur de changement dans les énumérations. L’usage sur Internet est pourtant en faveur des puces, mais il leur est également reproché de rompre trop facilement le gris optique. Justement appelé tiret demi-cadratin de part sa longueur, il est situé légèrement plus haut que la moitié de la hauteur d’x.

Il est sécable et les lecteurs d’écrans le vocalisent par « tiret moyen », « tiret demi-cadratin », comme une espace ou encore en marquant une pause légèrement plus longue en fonction du contexte. Son entité H.T.M.L. est –. (Il fait généralement la même largeur que la lettre « n ».)

Les énumérations pouvant être verticales comme horizontales, on emploie alors naturellement le tiret demi-cadratin pour ces dernières. Notez que les énumérations verticales se font sans la conjonction finale, alors que les énumérations horizontales se font sans le premier tiret. Les tirets servent alors à renforcer les signes de ponctuation qui les précèdent. La lisibilité de la liste s’en trouve renforcée, mais l’option des tirets reste bien sûr facultative.

Le tiret reste dans les deux cas suivi par une espace insécable.

La première énumération est présentée avec des puces. La deuxième avec des tirets demi cadratins. Cette deuxième énumération est également présentée en ligne, on supprime donc le premier tiret et on ajoute la conjonction « et » avec le dernier élément.

Certains lui réservent également un rôle de super trait d’union. C’est graphiquement séduisant, mais je préfère pour ma part conserver la sémantique du trait d’union, tout en l’encadrant par des espaces pour en renforcer la graphie.

Le premier exemple présente une direction géographique combinée entre nord-ouest et sud-est en utilisant un tiret demi cadratin pour séparer les deux mots composés. Le second exemple sépare les mots composés par un trait d’union renforcé par des espaces.

Dans ce cas, l’espace qui le précède doit être insécable.

Le tiret long

Le tiret long indique lui aussi des changements, comme son petit-frère que nous venons d’étudier. J’aime là encore restreindre ceux-ci : pour les changements de tons (dans les incises) et pour les changements d’interlocuteurs (dans les dialogues).

Les incises permettent d’isoler des mots, des expressions ou des propositions, tout comme on peut également le faire avec des parenthèses. Mais là où les parenthèses baissent le ton, l’incise l’augmente. Ainsi, on préférera utiliser des tirets longs à des parenthèses (même secondées par un point d’exclamation) pour renforcer un propos :

Dans le premier exemple, le mot important de la phrase est entre parenthèses et suivi d’un point d’exclamation : « Une remarque (vraiment !) importante. » Dans le second exemple, le mot important de la phrase est entre tirets cadratins : « Une remarque — vraiment — importante. »

Les espaces externes aux incises sont sécables et les espaces internes sont insécables.

Pour les dialogues, le tiret long permet par ailleurs de les distinguer des énumérations (formatées avec un tiret moyen comme nous l’avons vu). Il peut également servir de séparateur entre l’auteur ou l’autrice et sa réplique. Dans le cas des citations, l’auteur est alors placé après.

Les deux premiers exemples affichent un dialogue avec les répliques précédées de tirets cadratins. Le second se voit enrichit des prénoms des locuteurs, qui se placent devant les tirets. Le dernier exemple présente une citation. L’auteur est placé après celle-ci, séparé par un tiret cadratin.

Sa graphie est identique au tiret moyen, seule sa largeur varie pour passer d’un demi-cadratin à un cadratin. Son entité H.T.M.L. est —. (Il fait généralement la même largeur que la lettre « m ».)

Sa restitution vocale varie entre la pause, l’espace, le « tiret cadratin » et le « tiret long ». Chaque synthèse vocale interprète au mieux le caractère en fonction de son contexte d’utilisation.

Tout comme pour les énumérations, il est suivi d’une espace insécable.

Comment obtenir ces tirets ?

Pour chaque système d’exploitation, entre les différents périphériques existants et les multiples configurations de chacun, il est difficile de résumer toutes les méthodes de saisies. Vous trouverez dans la conclusion le lien vers un pense-bête que j’espère suffisamment complet pour que vous puissiez obtenir facilement les caractères désirés. Je conseille également les outils suivants :

  • WinCompose offrant une saisie relativement intuitive, je le conseille aux utilisateurs et utilisatrices sous Windows
    qui ne veulent pas s’embêter à retenir les alt codes ;
  • Le clavier Bépo est quant à lui compatible avec tous les systèmes et offre une disposition des touches parfaitement adaptée aux langues francophones. Il nécessite cependant de réapprendre complètement la position des touches. C’est d’ailleurs regrettable de ne pas le voir plus utilisé dans le monde de l’éducation, mais il reste l’espoir de le voir bientôt normalisé par l’AFNOR ;
  • Smartypants est une bibliothèque logicielle qui permet de transformer un texte fait de caractères ASCII en entités H.T.M.L., compréhensibles par les navigateurs.

Quelle conclusion en… tirer ?

Nous avons vu que malgré des aspects similaires ou proches, les différents tirets possèdent des attributs et des sens différents. Si certains attributs graphiques peuvent sembler anodins, ils ne sont néanmoins pas le fruit du hasard, et ont toujours pour but de faciliter la bonne compréhension du texte. Quant à l’aspect sémantique de chacun de ces signes, on pourrait trouver de prime abord élitiste de s’y attarder. La diversité des agents utilisateurs sur le web, et notamment les lecteurs d’écrans, remet en lumière le sens de chaque signe typographique et prouve qu’il est important de s’attacher à utiliser les bons.

En typographie, il faut donc prendre garde à ne pas prendre de raccourci graphique. Ce n’est pas parce que des signes sont graphiquement similaires qu’ils portent le même sens. Ainsi :

  • … n’a pas le même sens que … ;
  • n’a pas le même sens que no ;
  • x (ou « * ») n’a pas le même sens que × ;
  • - n’a pas le même sens que .

Les personnes les plus curieuses pourront maintenant se renseigner sur le ou le , la ou la , ou encore le ou le ¯, mais vous en savez déjà bien assez pour composer tous vos textes courants… ou votre liste au père Noël.

T.L.P.L. ? J’ai préparé un pense-bête sur les tirets. Vous y trouverez tout ce qu’il faut pour obtenir, utiliser et différencier les signes que nous avons parcourus.

Sources et remerciements

Au format P.D.F. :

En anglais :

Un – grand – merci aux relecteurs et relectrices qui m’ont aidé à améliorer et compléter cet article :

14 commentaires sur cet article

  1. Nico, le mardi 5 décembre 2017 à 09:34

    À noter, le tiret mathématique est très pratique pour éviter des positionnements farfelus sur des accordéons entre le « + » et le « − » (vu que ces derniers sont alignés) qui indiquent s’ils sont ouverts ou fermés.
    Cela m’a évité de longues prises de têtes et a surpris un débutant en intégration :)

  2. Maxime, le mardi 5 décembre 2017 à 09:56

    Merci pour cet article très instructif ! C’est assez drôle de constater que le tiret mathématique n’est paradoxalement pas compris pour les opérations mathématiques, par ex. console.log(4−1); !

  3. Da Scritch, le mardi 5 décembre 2017 à 10:48

    Bien.
    ET maintenant, TIRET-VOUS !

  4. Nicolas, le mardi 5 décembre 2017 à 11:29

    Quel plaisir de lire cet article :)

    Pour continuer sur la typographie française — si vous ne le connaissiez pas déjà — je recommande « Petites leçons de typographie » de Jacques André : https://jacques-andre.fr/faqtypo/lessons.pdf

  5. Nico, le mardi 5 décembre 2017 à 17:40

    En voulant mettre une incise, je lis sur Wikipedia que le tiret « moyen » est utilisé aussi pour les incises https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiret
    Qu’en penses-tu ?

  6. Cedric, le mardi 5 décembre 2017 à 20:24

    Je pense que tu as voulu écrire l’entité HTML et que cela se retrouve interprété pour le premier tiret de la phrase suivante : il peut alors être insécable (‑) ou conditionnel (­)

    Article intéressant ! Merci !
    PS : comment lire les abbr depuis un mobile (Android) ? T.L.P.L. restera mysterieux en attendant.

  7. Vincent, le mardi 5 décembre 2017 à 20:37

    Cedric :

    Le trait d’union insécable n’a malheureusement pas d’entité H.T.M.L. dédiée, donc il est écrit directement, contrairement au trait d’union conditionnel qui n’aurait pas été visible autrement.

    T.L.P.L. : Trop long, pas lu. ;)

  8. Stéphane Deschamps, le mardi 5 décembre 2017 à 23:13

    Pareil que Nico : LibreOffice, quand on tape mot, espace, tiret court, espace, mot, espace, remplace automatiquement le tiret court par un tiret demi-cadratin. Tu as un avis sur ce sujet Vincent, ou c’est déjà bien comme ça et on reprend un verre bien frais ? ;)

  9. Vincent Valentin, le mercredi 6 décembre 2017 à 09:08

    Nicolas, Stéphane,

    Je suis passé un peu rapidement sur ce point dirait-on.
    Il y a deux écoles pour les incises : l’ancienne (historique), qui utilise le tiret cadratin ; – et la nouvelle qui replace celui-ci par le tiret demi-cadratin (notamment pour des questions de gris typographique).
    Wikipédia n’est pas des plus limpide ici malheureusement.
    Comme je l’explique dans l’article, je suis de l’ancienne école sur ce sujet, mais je n’ai aucun souci par contre à utiliser le demi-cadratin pour les listes, ce qui permet de différencier plus facilement les usages me semble t‑il.
    Les avis varient sur ce point en tout cas. À vous de choisir ce qui vous semble le plus pertinent, et de vous y tenir.

  10. tetue, le lundi 11 décembre 2017 à 13:51

    Passionnant ! Merci du partage !

    Petite question, peut-être con : je m’étonne que tu n’aies pas mentionné la ref unicode correspondant à chacun de ces caractères (https://unicode-table.com/fr/search/?q=tiret), mais peut-être n’est-ce pas pertinent ?

    Et, autre question : est-ce bien le trait d’union U+2010 qui convient pour les formes abrégées d’écriture inclusive, comme « surpris-e‑s » ?

  11. Vincent Valentin, le lundi 11 décembre 2017 à 16:21

    tetue,

    J’ai jugé que le pense-bête était déjà bien rempli, mais ça n’en fait pas moins une information pertinente.

    Dans les nombreux guides typographiques que j’ai consulté, seul « le Grevisse » mentionne l’usage que tu questionnes, et il note l’utilisation des parenthèses à cet effet. Tu sais également que le point médian est très discuté à ce sujet. Pour ma part, je déconseille l’usage du trait d’union, mais à défaut j’opterais pour sa version insécable.

  12. tetue, le mardi 12 décembre 2017 à 11:09

    Wah, j’ignorais l’existence du trait d’union insécable (U+2011 donc), merci !

  13. JeromeF3, le vendredi 17 avril 2020 à 00:05

    Très bon article, quelques points à préciser
    – le tiret de soulignement ou underscore, touche 8 n’est pas de largeur cadratin mais plutot 13 environ.
    – le tiret cadratin sert exclusivement dans les conversations
    – le tiret moyen ou demi cadratin est celui pour les insertions de texte.
    Cordialement

  14. Chris Tripet, le mercredi 27 mai 2020 à 16:20

    Traducteur technique depuis 12 ans, j’utilise dans tous les cas un simple trait d’union – aussi pour les incises. Je ne trouve pas cela inesthétique. Les héritages du passé tels que les tirets de longueurs différentes me semblent surtout là pour nous compliquer inutilement la vie. Entre la règle académique et l’usage courant, mieux vaut à mon avis choisir le deuxième. Les vieilleries au musée !