Comment soutenir l’allaitement maternel dans le Web ?
Je suis développeuse web depuis une dizaine d’années. Il y a quelques années, j’ai allaité ma fille au sein pendant un an, dont plusieurs mois après ma reprise du travail. Voyant qu’il s’agissait d’une démarche assez rare et méconnue, j’ai commencé à en parler en conférences d’informaticiens, puis à m’impliquer dans une association lyonnaise de soutien entre mères. Mon sujet de prédilection dans cette association est toujours la poursuite de l’allaitement à la reprise du travail. Lors de réunions mensuelles, je réponds aux questions des mères qui veulent continuer l’allaitement malgré la reprise du travail (qui est, en France, un facteur majeur de l’arrêt précoce de l’allaitement), je les aide à trouver l’organisation qui leur convient et qui leur permettra de continuer l’allaitement durant la durée qu’elles veulent dans de bonnes conditions.
Pourquoi parler d’allaitement maternel dans 24joursdeweb, me demandez-vous ? C’est simple : j’en ai assez que toute l’organisation repose sur les épaules des mères, et j’aimerais que les entreprises fournissent quelques efforts elles aussi. Mais pourquoi seraient-elles tenues de s’occuper d’allaitement maternel, qui relève de la vie privée ? Hé bien… ce n’est pas uniquement de la vie privée… L’allaitement maternel, c’est aussi un atout majeur de santé publique et c’est bon pour l’environnement. En outre, on sait que le soutien de l’entourage est un facteur de réussite majeur d’un allaitement maternel. Or, à la reprise du travail, l’entourage des jeunes mères, c’est justement l’entreprise ! Au moins pendant une bonne quarantaine d’heures par semaine…
Donc, à mon avis, soutenir l’allaitement maternel des salariées cadre tout à fait avec la démarche RSE des entreprises (santé publique et environnement, yay !). Il y a aussi des bénéfices beaucoup plus concrets : moins d’absentéisme, meilleure rétention RH, retour au travail plus rapide après un congé maternité…
Cet article est à destination de vous qui n’allaitez pas, mais qui êtes ou serez employeur ou collègue d’une femme qui allaite et travaille dans le web. Je vous donne ici quelques pistes pour soutenir l’allaitement maternel en entreprise. Vous allez voir que, dans l’informatique en général et dans le web en particulier, les solutions ne manquent pas.
Alors, comment pouvez-vous aider ?
En connaissant les diverses possibilités d’organisation de la mère
L’OMS recommande un allaitement exclusif jusqu’aux six mois de l’enfant, puis en complément de l’alimentation solide qui est introduite progressivement, au moins jusqu’au deuxième anniversaire de l’enfant.
Ainsi, les femmes qui veulent allaiter exclusivement jusqu’à 6 mois ont plusieurs choix :
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prolonger le congé maternité d’une manière ou d’une autre (congé parental, congés payés, arrêt de travail…) ;
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reprendre le travail à la fin du congé maternité, puis tirer leur lait au travail pour que celui-ci soit donné à l’enfant sur son lieu de garde ;
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reprendre le travail à la fin du congé maternité, et allaiter leur enfant pendant la journée de travail.
Dans les faits, les femmes ne s’arrêtent pas magiquement de tirer leur lait en journée à six mois : elles vont souvent continuer quelques mois encore jusqu’à ce que l’enfant mange suffisamment de solides pour pouvoir se passer de lait maternel pendant la journée. Cela peut durer jusqu’à son premier anniversaire, un peu avant ou un peu après.
Notez également qu’il est possible de procéder autrement pour les femmes qui acceptent de sortir un peu des clous de l’OMS (donner du lait industriel à la crèche et le sein à la maison, diversifier avant 6 mois…) mais je vais me concentrer ici sur l’hypothèse de la femme qui veut allaiter exclusivement (et doit donc fournir une certaine quantité de lait à son enfant pendant plusieurs mois).
En évitant de dire des âneries sur le fonctionnement d’un sein lactant
Les idées fausses nuisent beaucoup à la bonne conduite de l’allaitement et au soutien adéquat dont ont besoin les mères. Quand on veut commencer à se mêler d’allaitement maternel, la base est de comprendre comment fonctionne un sein lactant.
La première règle, la règle d’or, c’est de savoir que la production dépend de la demande. Plus la demande en lait est importante, plus la production augmente. Si on arrête la demande, la production s’effondre rapidement. Il est important de comprendre que la relation de causalité va dans ce sens-là, et non dans l’autre. On entend encore trop souvent « si tu tires ton lait, tu n’en auras plus pour ton bébé ». Non, en réalité il faut tirer son lait afin que les seins continuent d’en produire pour l’enfant.
L’idée de base pour combiner allaitement/travail, c’est d’entretenir cette demande en lait après la reprise du travail. Certaines femmes ont la possibilité de pouvoir aller allaiter leur enfant sur le lieu où ils sont gardés en journée (crèches d’entreprise, nounou proche du lieu de travail…). Mais pour la plupart, il s’agit en fait de remplacer des « vraies tétées » par des « tétées artificielles » au tire-lait, qui permettent à la fois de maintenir la production lactée et de fournir du lait que le bébé pourra boire à la crèche ou chez la nounou. Selon l’âge de l’enfant, et les projets de la mère (alimentation exclusive au lait maternel, ou combiné avec des laits en poudre et des aliments solides), il faudra une ou plusieurs de ces tétées artificielles pendant une journée de travail.
S’il vous faut vraiment des chiffres, la règle « avant 6 mois, au moins 6 tétées ou tirages par 24 heures » convient à la plupart des femmes. Par exemple, si l’enfant prend un repas au sein le matin, deux en soirée et un la nuit, la mère pourrait partir sur une base de deux tirages dans sa journée de travail.
Cette première règle d’or vous donne ainsi le premier axe sur lequel vous pouvez agir en tant qu’employeur pour soutenir l’allaitement maternel : permettre aux mères d’entretenir la demande en lait, avec leur bébé ou avec un tire-lait.
… Reste à voir comment !
En ayant une vague idée du déroulement d’une séance de tire-lait
Un bon tire-lait ne se contente pas (malgré son nom) d’aspirer le lait hors du sein. Il doit d’abord provoquer le même réflexe d’éjection que le bébé. Quand on arrive à provoquer ce réflexe, le lait coule à flots et on obtient alors une quantité de lait honorable. Au bout d’un moment, le réflexe se calme et on peut le re-provoquer, pour obtenir un nouveau flot de lait. Il se trouve qu’un « flot » ne dure que quelques minutes, est toujours espacé d’un autre « flot » de quelques minutes, et qu’au delà de deux « flots », les quantités obtenues sont souvent décevantes.
Les hormones impliquées font que ce réflexe d’éjection est d’autant plus fort et facile à provoquer que la mère est détendue. L’inquiétude d’être ennuyée sur son choix d’allaiter, d’être interrompue par l’irruption d’un collègue dans la salle où elle tire son lait, ou simplement de devoir retourner rapidement en poste sous peine de sanctions… seront autant de facteurs qui compromettront physiquement son allaitement en plus de la fatiguer émotionnellement.
La première conclusion de tout cela porte sur la durée des séances de tirage : avec un bon tire-lait, on obtient une quantité tout à fait acceptable de lait en moins de quinze minutes de tirage, et si on en veut davantage, il vaut mieux y revenir deux heures plus tard au lieu de s’acharner trois quart d’heures sur le tire-lait. En ajoutant le temps d’installation, de rinçage et de rangement, la mère va quitter son poste de travail pendant 20 à 25 minutes à tout casser si elle n’a pas de temps de transport. Certaines arrivent même à continuer de travailler pendant que le tire-lait fonctionne, et se détendent en écrivant des feuilles excel pendant leurs pauses d’allaitement… (Pas toutes, hein. Par exemple, devenant très somnolente pendant les tétées aussi bien que pendant le tire-lait, je m’appliquais à ne surtout toucher ni au code ni à la prod pendant ce temps.)
La deuxième conclusion à en tirer est l’importance de préserver un climat serein pour la mère allaitante, notamment en la protégeant du stress et des interruptions de séances de tirage. Il existe plein de raisons de préserver la bonne santé mentale des employées, mais il y en a une de plus pour les employées qui allaitent : elle a un impact direct sur la durée de l’allaitement (santé publique, RSE, n’oubliez pas).
En sachant ce que dit la loi
Le code du travail français contient 28 articles qui mentionnent l’allaitement. Ces articles de loi ont été mis en place le 5 août 1917 par Albert Thomas, pour préserver à la fois la productivité industrielle et la santé des enfants à un moment où les femmes étaient massivement employées dans les usines d’armement, et où ni lait industriel ni tire-lait n’étaient monnaie courante. À cette époque, on parlait de « chambres d’allaitement » qui étaient prévues pour que les mères allaitent leur enfant gardé dans la crèche de l’usine pendant leur journée de travail. En 2008, ces lois ont été revues pour parler simplement de « locaux dédiés à l’allaitement », mais par exemple, il est encore mention de surfaces minimums en fonction du nombre d’enfants…
En résumé, voici ce qu’il y a à retenir dans cette loi :
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Les salariées ont droit à une heure par jour pour allaiter leur enfant pendant la première année. À défaut d’accord entre employeur et employée, cette heure est divisée en deux pauses d’une demi-heure, chacune au milieu de chaque demi-journée de travail ;
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Les salariées ont le droit d’allaiter leur enfant dans l’établissement ;
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Les entreprises employant plus de 100 salariées peuvent être mises en demeure de mettre à disposition de celles-ci un local dédié à l’allaitement.
Cette heure d’allaitement n’est pas censée être rémunérée, mais rien n’empêche les accords de branche ou d’entreprise d’être plus avantageux. À mon avis, pour le bien de tout le monde, vous feriez mieux de considérer que cette heure d’allaitement est du temps de travail rémunéré. Déjà, car l’organisation internationale du travail (OIT) est d’accord avec moi (voir article 10 de la convention n°183). Ensuite, car « une heure non rémunérée », ça ne veut pas dire grand-chose quand la salariée est au forfait jours. Et ça ne veut pas dire grand-chose non plus dans les métiers du web en général, qui sont des métiers créatifs. Nous ne sommes pas productifs 100 % du temps, nos outils de travail (nos cerveaux) ont purement et simplement besoin de pauses pour fonctionner. D’autre part, car ça sera beaucoup moins prise de tête pour vos RH et pour vos salariées. Vos RH vont râler si vous leur demandez des tonnes de calculs pour supprimer une heure de rémunération par jour pendant quelques mois ; vos salariées vont rapidement partir en burnout si vous leur prenez la tête en exigeant qu’elles rattrapent les pauses allaitement. Cela vous coûtera moins cher de simplement laisser faire : une salariée qui revient plus tôt de congé de maternité, détendue car elle se sent soutenue, apportera plus à l’entreprise qu’une salariée qui n’est pas là (car en congé parental ou en arrêt de travail) ou stressée car concentrée sur ses heures plutôt que sur son travail.
Pour nos amis francophones : il existe des dispositions semblables (voire plus avantageuses) en Belgique, en Suisse et au Luxembourg. Au Québec, c’est uniquement dépendant du bon vouloir de l’entreprise.
En proposant un local adapté
Même si la loi ne vous oblige pas à fournir un local dédié, vous pouvez, avec un minimum d’efforts, proposer un local adapté. Voici ce qu’il faut prévoir :
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un siège confortable à proximité d’une surface plane et stable (p. ex une chaise de bureau et une table);
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une prise de courant ;
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de l’intimité (p. ex un verrou à la porte et des parois opaques);
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un réfrigérateur (pas besoin de congélateur) à proximité ;
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idéalement, un lavabo propre à proximité.
Quand je dis « à proximité », ça n’a pas besoin d’être dans le local. On peut faire la séance de tire-lait dans un petit bureau ou une petite salle de réunion, puis stocker le lait dans le frigo partagé. Idéalement, le frigo tient bien froid (2 °C). Et j’insiste, pas besoin de congélateur. La logistique du lait non congelé est beaucoup plus facile à gérer que celle du lait congelé.
On peut également se passer de lavabo si on a un bon frigo : on aime bien pouvoir laver le matériel après le tirage, mais si on ne peut pas, on peut se contenter de le stocker dans un sac étanche au frigo en attendant de pouvoir le laver à la maison le soir. En effet, le lait fraîchement tiré se conserve très bien, y compris quand il est sous forme de gouttelettes oubliées dans les téterelles. Les téterelles ainsi stockées au frais peuvent même resservir pour une autre séance de tirage dans la même journée.
Si vous n’avez pas de verrou à la porte, un post-it « ne pas déranger » peut faire l’affaire, couplé à l’habitude de frapper avant d’ouvrir une porte fermée.
Si votre architecte d’intérieur est fan des parois vitrées, il est peut-être temps d’ajouter des stores ou des panneaux japonais sur une de vos petites pièces… On peut aussi imaginer de l’adhésif anti-regards, qui aura l’avantage de laisser voir qu’il y a quelqu’un dans la pièce, sans montrer exactement ce qui s’y passe. Ou, si c’est hors budget, scotcher des feuilles de paper board, ou déplier stratégiquement les kakémonos qui dorment dans un placard depuis le dernier salon ?
En pensant au télétravail…
Sans même encore parler d’allaitement, quand vous avez des salariés et des salariées jeunes parents qui ont des nuits bien pourries, c’est le moment rêvé de commencer à proposer des journées régulières de home office une ou plusieurs fois par semaine.
En travaillant dans le web, vous n’avez aucune excuse technique pour refuser : votre gestion de projet est sur le web (accessible partout), votre code est sur Github (accessible partout), vous travaillez par mail (accessible partout) et par téléphone (portable). À la limite, il faut prévoir un petit VPN pour certains accès sensibles protégés par IP, ou mettre en place un transfert d’appel. Pour les réunions mi-dans-les-locaux mi-à-distance, les services comme whereby.com couplés à un Jabra Speaker font des miracles.
Vous en retirerez à peu près seulement des avantages : les salarié(e)s n’arriveront pas crevé(e)s par 45 minutes de transport, ne seront pas dérangé(e)s par le bruit, seront mieux concentré(e)s, pourront faire une bonne sieste entre midi et deux pour se remettre d’aplomb…
Attention, car l’idée a été soulevée, je précise : je ne suis pas en train de suggérer que les salarié(e)s travaillent à la maison avec bébés ou leurs jeunes enfants juste à côté. L’idée est simplement d’aller déposer les enfants sur leur lieu de garde comme d’habitude, et de travailler au calme à la maison sur l’ordinateur du boulot. Je recommande chaudement le home office aux jeunes mères car c’est une merveille pour diminuer la fatigue, mais je leur déconseille vivement de tenter de travailler avec leur bébé à côté d’elles : on se retrouve à ne faire bien ni le travail salarié, ni le travail de surveillance du bébé, pour finir encore plus épuisée.
Et donc dans tout ça, l’allaitement, c’est juste une raison de plus de proposer le télétravail : même si on a un local très confortable au bureau, on sera toujours plus détendue dans un environnement familier pour tirer son lait. Seule chez soi, on peut aussi utiliser ce tire-lait efficace mais bruyant qu’on n’ose pas utiliser au travail de peur de déranger. Mes séances de tire-lait à la maison étaient 50 % à 80 % plus efficaces que les séances au bureau : j’étais parée pour plusieurs jours après mon mardi home-office ! Je pouvais sauter ou écourter certaines pauses allaitement les jours suivants, sans devoir m’inquiéter trop des quantités.
…et au temps partiel
Quand il s’agit de maintenir la lactation, un tire-lait c’est bien, mais un bébé c’est mieux. Et 5 jours par semaine de tire-lait, ça fait quand même une accumulation de fatigue qui diminue nettement la lactation entre le lundi et le vendredi. Pour un allaitement qui dure, ça aide beaucoup de pouvoir remplacer un jour de tire-lait par un jour de repos + bébé.
Notez que ce temps de repos + bébé est parfait aussi quand on n’allaite pas ! J’ai encore trop de retours de parents (pères et mères) qui se voient opposer des refus (illégaux) de congés parentaux, à temps plein ou partiel… Ou d’acceptations du bout des lèvres « parce qu’on n’a pas le choix ». On parle de quelques mois d’absence ou de régime réduit, qui ne sont même pas rémunérés ! Comment peut-on, en 2019, préférer encaisser le prix et la charge de recruter quelqu’un de neuf, plutôt qu’avoir un salarié qui est là moins souvent mais plus frais et dispos ?
Mais au fond, je sais que dans le web vous êtes des gens bien, et que vous n’êtes pas comme les entreprises ci-dessus.
En faisant le premier pas
Maintenant que vous avez lu tout ça, vous vous dites que vous allez attendre qu’une de vos salariées vous le demande et que vous allez vous empresser ensuite de mettre en place toutes ces solutions.
Mais en réalité, il peut être compliqué pour une salariée d’aborder le sujet de l’allaitement au travail avec ses supérieur(e)s hiérarchiques. Peur de déranger, de gêner, de parler d’un sujet personnel avec un homme, de devoir argumenter pour se voir de toute façon opposer un refus… C’est par crainte de tout cela qu’elles se retrouvent à tirer en douce leur lait dans les toilettes. C’est pour cela qu’il est important que ce soit l’employeur qui fasse le premier pas, car le sujet reste tabou.
Ainsi, dès que vous apprenez la grossesse de la salariée, ouvrez-lui la porte dès avant son départ en congé maternité : si elle décide d’allaiter, elle n’a qu’un mot à dire et vous préparerez ce qu’il faut pour qu’elle puisse revenir sereinement et allaiter le temps qu’elle voudra. Ce sera beaucoup plus facile pour elle si elle n’a pas à prendre l’initiative pour aborder le sujet.
4 commentaires sur cet article
Aurélie, le lundi 2 décembre 2019 à 08:17
Bonjour Agnès et merci pour ce très bon article, très explicite, et plein d’arguments ! Je vais transférer ça direct à la RH et en discuter avec elle :)
Nicolas, le mercredi 4 décembre 2019 à 12:20
Bonjour, merci pour ces infos, c’était instructif et inspirant.
MathKimRobin, le samedi 4 janvier 2020 à 13:40
Hello ! Merci de m’avoir fait connaître des choses qui m’étaient inconnues. Pourtant je suis jeune papa avec une maman qui a allaité près de 4 mois. Ma femme a beau être obstétricienne (vaguement concernée par le sujet) ni elle ni moi ne connaissions ni n’avions même entendu parler d’une loi permettant aux femmes d’allaiter au travail. Pourtant elle a fini ses études d’obstétricienne et on a bien fait toutes les formations de préparation. C’est balot pour quelque chose qui aurait pu nous aider à dépasser les 4 mois…
patricia, le dimanche 19 janvier 2020 à 17:28
si le nourrisson doit être amené à l’établissement, il ne doit pas séjourner sur le lieu de travail, ce qui rend les modalités d’allaitement au travail très rarement utilisées : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=210