It’s All About Us – 20 ans de communautés web

Je pourrais dire que la déliquescence de Twitter depuis l’arrivée d’Elon Musk est ce qui m’a poussée à remettre en question mon utilisation des réseaux sociaux mais, en réalité, j’avais déjà entamé cette réflexion avant que l’égo d’un multi-milliardaire vienne bousiller notre écosystème. J’ai passé beaucoup de temps dans les communautés web, quelles que soient leurs formes, ces deux dernières décades et j’ai souvent remis en question ma façon d’interagir avec les gens sur le net. Dernièrement, j’ai atteint le point de bascule où l’équilibre entre « ce que les réseaux sociaux me rapportent » et « ce que les réseaux sociaux me détruisent de santé mentale » n’est plus au point et donc il faut que je fasse quelque chose. C’est une réflexion encore en mouvement que je vais partager avec vous aujourd’hui, et peut-être que dans un an, si je fais le bilan, je me rendrai compte que les solutions que j’avais trouvées ne fonctionnaient pas du tout… (à dans un an pour la suite peut-être ?)

La préhistoire

Je n’ai jamais compris le stéréotype de l’adolescent·e geek (en général un homme) qui ne sait pas se socialiser, est harcelé·e et se réfugie dans son monde de geek pour échapper à sa réalité… Parce que ça n’est pas du tout ce que j’ai vécu. Je ne remets pas en question le fait que ça existe, mais ça n’était pas du tout mon profil, et ça n’était pas le profil de la majorité des autres ados avec qui je passais mon temps à geeker sur internet à l’adolescence.

Mon adolescence, en dehors des aléas habituels de cette époque, est plutôt un bon souvenir. J’avais plein de potes au collège, puis au lycée. Je naviguais facilement entre les groupes et je n’ai jamais subi de harcèlement (j’ai par contre soutenu une copine, qui n’était pas geek du tout par ailleurs, qui en a subi un très violent en seconde, mais, bizarrement, la violence n’est jamais arrivée jusqu’à moi alors que je la soutenais ouvertement). J’avais plutôt de bons rapports avec mes profs (le privilège d’être bonne élève) et j’ai expérimenté sur plein de sujets, comme on est censé·es le faire à cette période. Je n’ai aucun regret sur mon adolescence, pas non plus de nostalgie, juste c’était une bonne période de ma vie majoritairement.

Et toustes ces copaines au collège, au lycée, iels savaient que je passais beaucoup de temps sur internet, que j’avais des potes en ligne, mais ça ne les intéressait pas du tout. Aucune de mes copines, aucun de mes copains d’école à l’adolescence n’était en même temps dans les communautés en ligne avec moi. C’étaient deux choses séparées de ma vie, comme un hobby, mais pas un secret honteux ou quelque chose qui faisait de moi une alien.

J’ai eu la chance d’avoir un ordinateur et ensuite internet à la maison très tôt. Mon père n’était pas du tout dans la tech mais il travaillait loin de la maison et avait négocié de télétravailler certains jours et donc on était très équipé·es à une époque où la plupart des gens ne l’étaient pas du tout. J’ai commencé à explorer internet très jeune et découvert les premières communautés web alors que j’avais quinze ans, ce qui nous place au tout début des années 2000. La première communauté que j’ai rejointe était une communauté de lectrices et de lecteurs d’une série de livres pour ados qui s’appelait Animorphs ; (si vous aussi vous avez été fan et que vous voulez en parler, venez m’en parler !). Cette communauté existait déjà depuis plusieurs années quand je l’ai rejointe et était constituée d’ados de plus ou moins mon âge, à travers toute la francophonie. Elle s’étendait sur plusieurs sites, plusieurs forums, et elle avait même un chat irc où on passait nos soirées (et parfois nos nuits en période de vacances). On se rencontrait parfois IRL (in real life — dans la vraie vie), et c’est comme ça que je suis allée seule sur Paris les premières fois.

De cette communauté, j’ai glissé vers une communauté de jeux de rôle littéraires en ligne. On écrivait des histoires à plusieurs mains sur des forums. J’ai passé pratiquement dix ans à écrire avec des étrangères et des étrangers, dont certain·es sont devenu·es des ami·es dans le réel. Petit à petit, les technologies ont changé, au lieu des chats on a utilisé msn messenger, mais globalement je suis restée dans une fréquentation très active de ces communautés autogérées et un peu niches bien au-delà du moment de leur existence massive.

J’ai un très bon souvenir de cette période de ma vie en tant qu’utilisatrice d’internet. Je passais des heures à créer des trucs avec d’autres gens. Il y avait assez peu de dramas, quasiment jamais de conflits, c’étaient presque des safe spaces avant l’heure. Il faut dire que très vite j’étais dans des micro-communautés qui étaient très refermées sur elles-mêmes et ne cherchaient pas à faire de lien vers d’autres communautés. Le harcèlement existait déjà sur internet à l’époque, la violence aussi, j’ai juste trouvé des petites bulles où j’ai eu la chance d’y échapper.

L’âge d’or

J’ai donc été un peu en retard pour l’âge d’or des réseaux sociaux, j’étais restée dans ma bulle pendant que le monde extérieur nous rejoignait sur internet. J’ai fini par m’inscrire sur Facebook quand je suis partie au Portugal vivre un an à Lisbonne, pour garder contact avec ma famille… Et au Portugal je me souviens avoir créé mon premier compte Twitter aussi… que j’ai abandonné quasiment tout de suite. J’ai gardé Facebook, mais je n’arrivais pas vraiment à en voir l’intérêt réel. J’avais très envie de me réjouir du fait que les gens autour de moi semblaient avoir compris l’intérêt d’internet, mais j’avais du mal avec le mélange des genres. Me retrouver sur internet avec des gens qui me connaissaient IRL était très étrange pour moi et j’avais du mal à mêler ces deux identités.

Facebook n’a jamais été mon réseau social. Très vite, je ne l’ai gardé que par obligation, parce que tous les gens que je connaissais IRL étaient dessus et voulaient échanger dessus. Alors j’y allais, je postais deux trois trucs, je répondais à deux trois posts mais je n’y trouvais pas ce que je trouvais dans les communautés autogérées où j’étais encore en parallèle.

J’ai testé Instagram pendant un moment, et j’y ai trouvé pas mal de ressources féministes et d’artistes très cool. Mais j’avais du mal à interagir et j’y ai connu mes premiers trolls et premiers harcèlements (vraiment des petits harcèlements mais quand même) et j’ai donc vite abandonné et fermé mon compte.

Le moment où tout a basculé pour moi c’est le moment où j’ai redécouvert Twitter. C’était il y a quatre ans (donc quand je vous dis que j’ai mis du temps à me convertir, je ne mens pas…), au moment de ma reconversion vers la tech. Je cherchais un moyen de trouver une communauté dans la tech, de rencontrer et échanger avec des gens qui étaient déjà dedans, et aussi un outil de veille. J’ai trouvé tout ça dans Twitter. Mais j’ai aussi trouvé la même chose pour le côté militant, le féminisme, l’antivalidisme, l’antiracisme, la lutte contre les L​G​B​T​Q​I​A​+​phobies… Et là où j’ai retrouvé ce que j’appréciais dans mes anciennes communautés, que j’avais fini par quitter quelques années plus tôt, c’était qu’il y avait de vrais échanges, des rencontres et que petit à petit, j’ai pu me faire ma place et me recréer une routine de discussion avec des gens un peu partout dans le monde… Sauf que cette fois c’était à une échelle bien plus grande.

C’était grisant pour moi. J’ai adoré le fait que le web devienne mainstream et que tout le monde me rejoigne dans ce qui était avant ma bulle. J’ai pu échanger avec des gens que je n’aurais jamais croisés autrement. J’ai appris énormément de choses et pu partager mes connaissances avec d’autres personnes. J’avais toutes les informations au bout de mon doigt et c’était quelque chose d’incroyable, ça paraissait sans limites, un rêve devenu réalité. Bien sûr, ce rêve avait un prix qui se payait en santé mentale. Les harcèlements, les trolls, bien avant le Twitter de Musk, étaient déjà présents et j’ai dû apprendre à m’en protéger, ce que je n’avais jamais vraiment eu à faire avant. Mais ce que je gagnais de Twitter en termes d’échanges, de rencontres, de connaissance, était tellement énorme que devoir subir un peu de violence et apprendre à s’en protéger semblait peu cher.

La renaissance

Le constat

Un de mes problèmes avec les réseaux sociaux c’est comment on nous pousse à la consommation. Pas à la communication, non, à la consommation. Tout est fait pour qu’on passe le plus de temps possible sur le réseau, pour qu’on crée des interactions, mais rien n’est fait pour que ces interactions puissent mener à quoi que ce soit de constructif. Tout est fait pour qu’on passe d’un sujet à un autre, d’un tweet à un autre, d’un like à un autre, et qu’on tourne dans une boucle sans fin. Personnellement, j’ai pas mal doom scrollé (arpenté le fil sans fin de twitter), je ne vais pas vous raconter que je suis au-dessus de tout ça. Malgré le fait que je sache exactement ce qu’ils mettent en place pour nous pousser à passer notre vie à « lire juste un tweet de plus et je ferme », ça marchait vraiment très bien avec moi. Je pouvais y passer des heures, tout en regardant une série par exemple.

Et ce doom scrolling, ça nous donne une sorte de vision en tunnel. On a l’impression qu’on doit réagir à tout ce qui nous fait réagir, dire tout ce qu’on pense à la suite de chaque tweet. Le nombre de fois où je me suis retrouvée à répondre à des gens qui n’en avaient rien à faire de mon avis et à débattre stérilement avec elleux sans pouvoir m’arrêter parce que « non mais j’ai encore ça à dire et je ne peux pas laisser passer ! ». Au lieu de passer un temps précieux à papouiller ma chienne ou à lire un bon livre, je débattais avec @jean-michel-du-78 de savoir si les femmes avaient vraiment leur place dans la tech. Et j’avais beau me rendre compte que c’était de la perte de temps et d’énergie, je n’arrivais pas à me désinvestir de ces situations. L’injustice de me retrouver face à de tels propos et de me prendre de la violence dans la tronche (d’ailleurs, le rapport HCE sorti le mois dernier montre bien que les femmes et les minorités en général prennent beaucoup plus de violence sur internet, c’est pas anodin) faisait que je ne pouvais tout simplement pas arrêter de les « combattre » (entre guillemets parce que le combat était complètement stérile).

Et à un moment, je me suis demandée : est-ce qu’une communauté à aussi grande échelle ça peut fonctionner ? Mais surtout, qu’est-ce qu’une communauté ? Est-ce que ce sont des gens qui ont des points communs (quels qu’ils soient) et veulent échanger, construire ensemble (quoi que ce soit) ou est-ce que ce sont des étrangères et des étrangers qui sont parqué·es dans un même espace et se retrouvent à échanger de façon arbitraire sur des sujets ? Combien d’échanges sur les réseaux sociaux n’ont pas été une perte de temps ? Et je ne parle pas forcément en termes productivistes ou même sérieux, vingt ans plus tard je me souviens encore de plusieurs soirées à délirer sur des bêtises avec mes premiers potes d’internet, alors que j’ai oublié quatre-vingt-dix-neuf pour cent des échanges que j’ai eus sur les réseaux sociaux.

Faire communauté, pour moi c’est une question d’échanges. Ça ne veut pas dire qu’on est toujours d’accord avec tout le monde ou qu’on est parfaitement aligné·es, mais le but d’une communauté, c’est l’échange. Tweeter et espérer avoir des inconnu·es ou relations vagues qui répondent à votre tweet, en quoi c’est vraiment un échange ? Et en quoi c’est vraiment faire communauté ?

Attention, je ne dis pas qu’il est impossible d’avoir des échanges intéressants sur les réseaux sociaux. Une grande partie de mon groupe d’ami·es aujourd’hui a été trouvée à travers les réseaux sociaux. Et j’ai eu des bons échanges sur Twitter. Mais la question c’est l’échelle. Pour avoir une bonne conversation et rencontrer une personne avec qui je vais lier un peu des liens (amicaux, professionnels, etc.), je dois me taper des centaines d’interactions au mieux médiocres, au pire violentes. C’est un temps et une énergie investies qui, je pense, pourraient aller dans quelque chose de mieux. Dans des échanges plus sains, du plus safe et qui permettent plus d’aller au fond des choses et de construire ensemble.

Ma (piste de) solution

Comme je l’ai dit en introduction, si vous êtes venu·es pour trouver une solution clés en main pour gérer correctement les communautés web en 2024, vous allez sûrement être déçu·es. Je n’ai pas vraiment de solution. J’ai des pistes de réflexion… Et un peu d’anxiété, honnêtement. J’ai prévu de quitter Twitter d’ici à la fin 2023 et ça m’inquiète un peu, une partie de moi se dit que je vais forcément rater des choses, perdre des occasions, des contenus…

Et clairement, oui. Je pense que la première étape c’est de faire son deuil de tout ça. Sur Twitter j’avais réussi à me faire un espace qui regroupait : la communauté tech, française et internationale, des infos générales, du militantisme, quelques artistes et de la veille tech. Certains de ces contenus sont trouvables autre part, mais beaucoup n’existent que sur Twitter. Donc quitter ce réseau veut dire abandonner ces contenus. Mais bon, en vingt ans j’ai quitté assez de communautés web que je pensais irremplaçables par ce qu’elles m’apportaient pour savoir que je trouverai ce dont j’ai besoin ailleurs, le web est vaste.

Pour l’instant, en termes de réseaux sociaux, j’ai donc prévu de quitter Twitter (je n’y suis déjà plus active depuis plusieurs semaines), de rester sur LinkedIn (professionnellement ça me semble pertinent) et de rester sur Bluesky et Mastodon… Et on pourrait croire que du coup je remplace Twitter par deux réseaux sociaux identiques, mais pas du tout. Enfin, pas vraiment. Honnêtement Mastodon je n’arrive pas à en faire une utilisation régulière. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais ça ne prend pas. J’ai vraiment essayé mais ça reste quelque chose de sporadique pour moi. Peut-être parce que justement, tout n’est pas fait pour qu’on soit prisonnières et prisonniers du fil d’actualité et qu’on scrolle sans fin… En tout cas, c’est un réseau que je n’investis pas du tout de la même façon. Quant à Bluesky… J’avais dit que je n’irais pas, parce que je n’avais pas l’intention de réinvestir un second Twitter, et puis finalement je me suis laissée embarquer… Mais j’ai décidé que j’y serai pour un court temps, le temps de construire une autre utilisation des communautés web en parallèle et de pouvoir ensuite le désinvestir petit à petit.

Ma solution à tous ces problèmes est relativement simple : réinvestir les communautés autogérées à petites échelles. Avoir plus de communautés mais plus petites, moins chronophages et de meilleure qualité. J’ai déjà la chance d’appartenir à plusieurs Discord de qualité, et les échanges sont très différents de ceux sur les réseaux sociaux. On a le temps de parler des choses, d’y revenir… C’est ça que je vais rechercher, sous différents formats, en 2024.

Par exemple, j’ai créé ma newsletter aussi pour ça. Créer une communauté autour des sujets éthiques, diversité et inclusion et militants qui m’intéressent. Je suis aussi cofondatrice de Compositech, une association féministe qui ouvrira officiellement en janvier 2024 pour militer pour l’inclusion des femmes et personnes non binaires dans la tech, et le but est d’en faire une vraie communauté. Je pense vraiment que, particulièrement quand on fait partie de groupes minorisés, si on veut éviter de perdre notre énergie et notre santé mentale, il faut construire nos propres espaces, qu’ils soient web ou IRL. C’est ce que j’ai tiré de vingt ans dans les communautés web et de trente-six ans de vie en communauté tout court. Les espaces créés par les dominants ne sont pas faits pour les dominé·es, et il est temps de revoir les modèles pour toustes.

J’ai des craintes bien sûr. Il y a des risques que je perde contact avec des gens que j’apprécie mais avec qui on n’aura plus d’espace en commun, j’ai peur de louper des échanges intéressants, d’avoir du mal à retrouver des sources d’information, de perdre du réseau professionnel… En réalité, tout ça sera vraiment un test : est-ce que je peux vraiment faire les choses différemment ? Et ce que je perds, est-ce que c’était vraiment important ou est-ce que finalement je peux faire sans ?

Ce n’est pas évident de savoir comment faire communauté dans un monde qui fait tout pour nous isoler au quotidien. Mais je pense qu’il faut vraiment repenser nos schémas, questionner ce qu’on nous vend comme étant le seul modèle, parce qu’on n’a pas juste besoin d’être avec d’autres gens, on a besoin de construire des choses ensemble, et pour ça il faut des espaces pour, des communautés de qualité, et pas juste des lieux où on est côte à côte mais seul·es.

7 commentaires sur cet article

  1. Arnaud Malon, le lundi 4 décembre 2023 à 11:43

    Je vois ce que tu veux dire pour Mastodon… mais c’est marrant car c’est, moi, quelque chose que j’y ai trouvé le bienvenu : l’absence de pattern pour nous faire y rester. J’aime beaucoup l’idée de « Ben j’ai fini ? Y’a plus rien ? » « Ben non, tu peux retourner à ta vie IRL ;P ».
    (mais sinon bravo pour ton article, j’aime bien les retours d’expériences… et je me suis assez retrouvé sur une certaine nostalgie des canaux IRC ^^)

  2. Magali Milbergue, le lundi 4 décembre 2023 à 13:02

    Merci !

    Pour Mastodon, une partie de moi trouve ça très reposant et beaucoup plus sain, mais du coup j’ai du mal à l’investir et je n’y poste pas souvent parce que j’ai peu de réactions à mes posts et que le principe du réseau social pour moi c’est l’échange, pas juste poster mes trucs dans le vide…

    (Je pense qu’on est pas mal à avoir cette nostalgie ^^)

  3. Artusamak, le lundi 4 décembre 2023 à 22:44

    Merci pour ton billet.
    Je partage la nostalgie de la qualité des échanges et de l’esprit de communauté qui me semblait plus sain à l’époque.

    Pour les systèmes à flux infini comme X / Mastodon, je m’appuie sur une astuce que je vous partage si jamais ça peut vous convenir également. Je m’impose une limite drastique d’un nombre de comptes à suivre (plus des listes pour des sujets annexes). Dans mon cas 100 comptes MAX. Ça réduit considérablement la longueur du flux à remonter dans les consultations et amène une fin. Ça peut poser des dilemmes de compte à suivre ou non mais ça oblige à choisir consciemment. Diaboliquement efficace de mon point de vue.
    On espérant que ça puisse servir à quelqu’un d’autre !

  4. Richard, le mardi 5 décembre 2023 à 19:16

    Merci Magali pour ce retour d’expérience parfois teinté de nostalgie.
    Je me suis aussi reconnu dans ton histoire car j’ai fréquenté aussi 2 ou 3 communautés avec des superbes discussions, des choses réalisées en communauté, des rencontres IRL, et même des couples qui se sont formés, et c’était les feux-« Forums de discussion » propulsés par PHPBB (entre autres).

  5. Magali Milbergue, le mercredi 6 décembre 2023 à 11:22

    Ooh c’est une bonne idée la limite de comptes à suivre ! Je vais sûrement tester !

  6. Ange Chierchia, le samedi 9 décembre 2023 à 09:39

    Merci pour ce post, il m’a rappelé de très bons souvenirs de ma vie d’ado digital.
    Personnellement, j’ai fait le choix compliqué de quitter Twitter, Facebook, Instagram et Messenger il y a quelques semaines. Ça embête certains proches mais pas au point de couper les communications. En tout cas ça m’a permis de faire le tri et d’éviter le bruit et les débats/conversions stériles.

  7. Mupsi, le samedi 9 décembre 2023 à 13:30

    C’est rigolo, j’ai un peu le même parcours que toi ! Mes débuts sur Internet se sont faits dans des bulles avec très peu de gens que je connaissais « en vrai » (du moins au début) et avec pas mal de jeu de rôle par écrit ahah ! J’en viens à penser que finalement j’ai envie de low tech, boring tech et peut-être d’un retour au web des forums, des blogs, des flux RSS et de la maîtrise de ses propres données. Le web où on laisse des commentaires sur les blogs des autres directement, sans passer par des plateformes centralisées, par exemple ;)

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