Quand l’obligation légale rejoint la mission des médias d’informer tous les publics

Je me souviens très bien quand, petite, « presse » rimait pour moi avec le Journal de Mickey du mercredi, puis le Science et Vie. Aujourd’hui, je suis plutôt Courrier international. Avec un peu de recul, je me rends compte à quel point, au fil des années, ma consommation de l’information a changé.

Aujourd’hui, tous les matins, je scrolle les titres sur mon téléphone pour avoir un résumé de l’état du monde. Je clique sur quelques articles. J’échange des liens avec des collègues et ami·es. Je réagis, like, commente et partage sur les réseaux. Je m’abonne pour pouvoir lire des enquêtes plus approfondies, plus longues, détaillées.

Ce n’est pas juste une histoire personnelle. Les Françaises et Français aiment lire, sur papier mais aussi de plus en plus dans des formats numériques.

Les médias d’information doivent-ils être accessibles ?

J’ai une réponse simple et courte : oui.

En 2024, la presse française a diffusé 2,6 milliards d’exemplaires et ses sites et applications ont enregistré 78 millions de visites par jour, soit 28,3 milliards de visites dans l’année. Près de 70 % des exemplaires vendus sont numériques, d’après le ministère de la Culture, et 44 % de la diffusion payée passe par l’abonnement. L’information écrite est devenue massivement une expérience numérique 1 .

Moi, même avec mes lunettes épaisses en culs de bouteilles, j’ai une bonne aisance sur le web et j’y accède sans trop de difficultés : je suis valide.

Ce n’est pas le cas pour toutes et tous.

En France, 15,4 % des personnes de plus de quinze ans sont en situation d’illectronisme. Cela représente environ 7,7 millions de la population vivant en France. Ces personnes n’utilisent pas internet ou ne possèdent pas les compétences numériques de base. 28 % ont des compétences numériques jugées faibles 2 .
C’est autant de personnes qui n’ont pas les clefs pour s’informer en ligne, même quand l’information existe.

On peut aussi parler du handicap : 28 % des personnes de plus de quinze ans, soit 14,5 millions, déclarent une limitation fonctionnelle sévère d’après un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) de 2024 3 .

Toutes ne sont pas systématiquement en situation de handicap face au numérique, mais si on ajoute les limitations cognitives, les problèmes de vision, de mobilité, de fatigue, d’attention, etc., cela concerne un grand nombre de personnes et plus seulement une « minorité » comme on l’entend parfois.

L’accessibilité numérique est devenue la condition d’accès à l’information pour toutes et tous... et donc la mission première de la presse.

Et tout ça se passe dans un contexte ou l’accessibilité numérique est encadrée par plusieurs lois, depuis 2005. La plus récente, l’European Accessibility Act s’applique depuis juin 2025 aux services numériques tels que e-commerce, e-book, banque et surtout : les médias 4 .

À la lumière de tout cela, on peut se reposer la question autrement : est-ce qu’un média d’information peut vraiment se permettre d’être inaccessible ?

C’est ce que nous allons voir ensemble.

Le cadre légal : de la loi de 2005 à l’European Accessibility Act

Ce n’est pas nouveau, l’État encadre l’accessibilité numérique depuis la loi du 11 février 2005. Son article 47 impose des obligations d’accessibilité aux services de communication au public en ligne d’un certain nombre d’acteurs :

  • les personnes morales de droit public (État, collectivités, établissements publics) ;
  • des organismes privés qui assurent une mission de service public ou qui répondent à des besoins d’intérêt général, largement financés ou contrôlés par des organismes et fonds publics ;
  • les entreprises du privé dont le chiffre d’affaires annuel dépasse 250 millions d’euros.

Dans ce cadre, plusieurs médias sont directement concernés.

C’est évidemment le cas pour les organismes publics diffusant de l’information comme France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Arte France, l’Institut national de l’audiovisuel (l’INA), les chaines parlementaires LCP-Assemblée nationale, Public Sénat 5 (oui, c’est aussi un média, j’en apprends des choses en vous rédigeant cet article !), qui diffusent aussi leurs contenus et leurs programmes sur le web.
C’est aussi le cas de certains acteurs privés : on peut assez raisonnablement considérer que des grands groupes comme TF1, M6, Le Figaro, Ouest-France, ou encore Le Monde, avec leur poids économique, leur chiffre d’affaires, leurs sites et applications et, souvent, les aides qu’ils reçoivent, entrent dans la catégorie des entreprises soumises à ces obligations.

Dans ces cas, on ne parle pas juste de bonnes pratiques, on parle bien d’obligations.
Concrètement, ça veut dire :

  • publier une déclaration d’accessibilité à jour, accessible depuis la page principale de leur site ;
  • rendre public un schéma pluriannuel et un plan d’action ;
  • viser une conformité au Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA) avec un niveau AA de leurs sites et applications mobiles.

Les risques ne sont pas nuls : ça peut aller jusqu’à 25 000 € d’amende pour défaut de publication des informations obligatoires (déclaration, schémas, etc.), et jusqu’à 50 000 € d’amende pour défaut d’accessibilité pour les organismes publics ou assimilés 6 .

À cela s’ajoutent les médias qui reçoivent d’une façon ou d’une autre des aides de l’État, au titre du soutien à la presse et du pluralisme de l’information.

Quand on parle de pluralisme de l’information, on parle de la possibilité pour plusieurs médias, avec des lignes éditoriales différentes, de coexister et de donner accès à des points de vue variés. C’est une condition de base pour un débat démocratique un peu sérieux.

En 2024, 527 titres ont touché un total de 175,2 millions d’euros d’aides directes à la presse, dont 23 millions au titre des six aides au pluralisme 7 .

Quand un média se présente comme un acteur du pluralisme de l’information et reçoit des subventions pour jouer ce rôle, ça devient compliqué de justifier que son site ou application soit inaccessible pour une partie de la population.

Et ce n’est pas tout. L’European Accessibility Act vient ajouter une nouvelle couche.

Cette directive européenne impose des exigences d’accessibilité pour certains produits et services comme le e-commerce, les services d’accès à des médias audiovisuels, les e-books, etc. Une partie des offres des médias d’information entrent dans ce périmètre 8 :

  • les abonnements numériques vendus en ligne ;
  • les applications web et mobiles ;
  • les magazines au format PDF ou e-books ;
  • les plateformes vidéo ou audio.

Là encore, l’accessibilité n’est pas un bonus, c’est une condition légale pour pouvoir proposer ces services sur le marché.

De plus, les médias ne peuvent pas se contenter d’un truc « à peu près accessible » si les parcours d’abonnement et de désabonnement utilisent des interfaces tordues que l’on nomme joyeusement les dark patterns.

Il y a des règles qui protègent les consommateurices, et les contrôles de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) visent de plus en plus les dark patterns. On parle des boutons de résiliation cachés, de parcours de désinscription volontairement complexes, d’options payantes ajoutées par défaut qu’il faut décocher avant de payer, et j’en passe 9

Quand pour se désabonner il faut cliquer sur six écrans, chercher un lien minuscule en gris clair sur un fond gris foncé, confirmer trois fois des phrases à double négation et faire des sacrifices de chatons au dieu monstre spaghetti géant en sautant à cloche-pied autour d’un caillou qui baigne dans de l’eau bénite un soir de pleine lune, c’est à la fois un problème de loyauté commerciale et un énorme problème d’accessibilité.

Qu’est-ce que ça veut dire, rendre accessible ?

Rendre votre média accessible, c’est permettre à chacun et chacune d’y accéder, de comprendre, d’agir, quelles que soient ses capacités physiques, sensorielles et cognitives.

L’accessibilité sert d’abord les personnes handicapées, mais elle profite à toutes et tous.

Quand on n’en fait pas au quotidien, je vous l’accorde, « accessibilité » peut paraître flou. On en parle beaucoup, mais concrètement, ça veut dire quoi ?

Contenus écrits (articles, dossiers, newsletters...)

Pour les contenus écrits, tout commence par une structure claire.

Utiliser les balises HTML de manière cohérente : des titres hiérarchisés, de vrais paragraphes, de vraies listes. Pas juste des textes dans une forêt de div mises en forme. Ces structures sont importantes pour les outils d’assistance comme les lecteurs d’écran mais aussi pour toute personne qui pourrait avoir besoin de se repérer rapidement dans un texte long.

Il faut aussi soigner la lisibilité :

  • une police lisible ;
  • un écart entre les lignes suffisant pour que le texte respire ;
  • des contrastes suffisants ;
  • une mise en page qui suit le sens de la lecture.

Ce sont des détails qui ne sont pas si complexes à mettre en place, qui font aussi la différence entre un article qu’on peut lire jusqu’au bout sans fatigue ou qu’on abandonne au bout de trois lignes par manque de clarté visuelle et sémantique.

On doit aussi chercher la transparence sur ce qui entoure et contextualise l’article :

  • les liens doivent indiquer clairement où ils mènent (« lire notre dossier sur [...] » plutôt qu’un « cliquez ici ») ;
  • les images contenant des informations absentes dans le texte doivent comporter une description alternative (un alt) ;
  • on évite de cacher des éléments importants dans un survol de souris ou une infobulle, qui sont inaccessibles au clavier… et sur mobile.

PDF, e-books et contenus enrichis

Un PDF ne doit pas juste être un scan en images de vos articles papier. Un PDF accessible, c’est :

  • du texte sélectionnable ;
  • une structure avec les mêmes exigences sémantiques que sur le site (hiérarchie des titres, listes, tableaux correctement balisés) ;
  • des métadonnées minimales (titre, langue du document, etc.).

Les e-books doivent être dans un format qui permet d’ajuster la taille du texte, naviguer par chapitre, changer de police en fonction des besoins. Et, dans un monde idéal, on évite certaines solutions techniques ou digital rights management (DRM) mal pensées, qui peuvent casser les fonctions d’accessibilité des liseuses et applications.

Et si vos PDF et e-books sont vendu en ligne, ils entrent dans le périmètre de l’European Accessibility Act. L’accessibilité ne relève pas juste de la bonne action, c’est aussi une obligation réglementaire.

Audio, vidéo, podcast

Concernant les audios et vidéos, les bases de l’accessibilité sont souvent connues mais assez peu appliquées :

  • proposer une transcription textuelle des podcasts ;
  • fournir des sous-titres pour les vidéos ;
  • relire et corriger les transcriptions si vous choisissez d’utiliser des outils de transcription automatique.

Le lecteur audio ou vidéo doit être utilisable entièrement au clavier, avec des libellés compréhensibles sur chaque bouton pour qu’on puisse connaître leur fonction sans les voir.
Au passage, la lecture automatique au chargement de la page est à bannir ou a minima être une option que l’utilisateurice choisit dans ses paramètres.

On peut aussi contextualiser par écrit le média audio ou vidéo, avec une description courte qui permet d’en connaitre le sujet et une partie du contenu sans avoir à lancer la vidéo ou mettre le son. Ce n’est pas seulement pour accommoder les personnes sourdes, malvoyantes ou aveugles, ce sont aussi des détails méga pratiques pour les personnes qui n’ont pas d’écouteurs ou qui aimeraient s’informer discrètement dans le métro ou pendant une réunion ennuyeuse.

Parcours de services : abonnement, achat, compte, dons

Si votre média vit d’abonnements ou de dons, comment vous passer de l’accessibilité de vos formulaires d’inscription ? Quelques bases :

  • les champs doivent être navigables au clavier ;
  • les messages d’erreur doivent être clairs, pas seulement signalés par la couleur ;
  • un récapitulatif de l’engagement clair avant la validation (montant, durée, modalités de reconduction, etc.) ;
  • et la possibilité de retrouver la gestion du compte sans chercher dans vingt-cinq sous-menus.

Des formulaires clairs, faciles à lire et à comprendre, sans jargon, ça aide le plus grand nombre, dont les personnes qui ne sont pas forcément à l’aise avec le numérique.

« De toutes façons, on n’a pas de lectorat handicapé. » Vraiment ?

C’est une phrase que j’entends souvent quand je signale des problèmes d’accessibilité sur un site ou une appli : « De toutes façons, nous, on n’a pas d’utilisateurs handicapés. »

C’est peut être vrai dans vos dashboards.

Sauf qu’en général, ce n’est pas que ces personnes n’existent pas, juste qu’elles n’apparaissent pas dans vos metrics.

Il ne faut pas confondre cause et conséquence : si votre site n’est pas accessible, il y a toutes chances que les personnes handicapées essaient… puis abandonnent. Elles n’arrivent pas à s’inscrire, à lire vos contenus, à passer un paywall qui piège la navigation clavier, à gérer leur abonnement... alors elles tentent ailleurs.

Dans vos statistiques, ça se traduit par un taux d’abandon de page ou de formulaire, pas par un bandeau clignotant indiquant « cette personne est partie parce que votre site était inutilisable avec un lecteur d’écran ».

D’ailleurs, des études côté e-commerce le montrent très bien. D’après le baromètre 2025 de l’accessibilité de la Contentsquare Foundation, 35 % des utilisateurices n’atteignent même pas l’étape de paiement. Les pages produits et les parcours de commandes sont trop difficiles à naviguer et comprendre : c’est un manque d’accessibilité 10 .

Plus le parcours est compliqué à lire, comprendre, utiliser, plus les personnes décrochent avant la fin, et les premiers et premières concerné·es sont celleux qui ont déjà des poids et des contraintes quotidiennes (handicap, fatigue, charge mentale, difficulté de concentration, limitations cognitives).

On ne parle pas d’une petite partie de la population. On l’a vu plus haut, on parle d’un tiers des adultes qui déclarent au moins une limitation fonctionnelle et d’une personne sur six en situation d’illectronisme ou de faible compétence numérique.
Une grande part de votre lectorat qui vous lit déjà peut aussi se retrouver en situation de handicap temporaire ou contextuel, avec de la fatigue, des troubles de l’attention, une vue qui baisse, un contexte de lecture dégradé.

Pour un média, rendre son site accessible, c’est améliorer la capacité de tout le monde à aller jusqu’au bout du parcours : lire un article, renouveler son abonnement, faire un don, vous contacter, envoyer des paillettes quand l’article le mérite.

Est-ce que ça ne touche pas la corde sensible ? Savoir que l’accessibilité joue directement avec vos chiffres préférés ? Moins de frictions, c’est moins d’abandons de formulaires, des conversions à l’abonnement et à l’achat plus élevées, une meilleure rétention, plus de lecteurices, moins de gens qui lâchent l’affaire au milieu d’un paywall incompréhensible.

Et ça nous mène tout droit vers la partie suivante : ça change quoi côté business ?

Les retombées économiques de rendre son contenu accessible

Quand on s’y intéresse peu, on entend surtout parler de l’accessibilité sous l’angle des droits, d’obligations, de lois, de justice sociale, des valeurs… Mais j’ai bien conscience que pour certains le bon argument c’est le portefeuille, et sur ce point on a pas mal de chiffres et d’études qui montrent que rendre ses sites accessibles, c’est aussi une meilleure performance pour se remplir les fouilles, ou au moins avoir un modèle économique qui permet un peu plus votre indépendance.

Un site accessible, ce sont des utilisateurices plus satisfait·es, qui restent abonné·es plus longtemps, qui recommandent vos contenus.

Coté e-commerce, la Contentsquare Foundation rappelle qu’aujourd’hui, en 2025, 94 % des parcours d’achat en ligne restent inaccessibles aux personnes handicapées 11 .

Quand on a des contraintes ou des handicaps, qu’on trouve un site qui répond à nos besoins tout en étant accessible, c’est tellement rare qu’on en parle à nos potes pour qu’ielles puissent profiter d’un des rares acteurs qui pensent à eux pour leur rendre la vie plus facile. C’est un avantage concurrentiel non négligeable. L’étude souligne aussi que :

un site accessible touche jusqu’à 25 % de clients en plus et améliore l’expérience utilisateur pour 100 % des visiteurs, y compris ceux sans handicap. L’accessibilité devient donc un avantage concurrentiel et non plus une simple obligation légale. Étude Contentsquare Foundation 2025 12 .

C’est aussi un enjeu de réputation et d’image de marque. Plusieurs études sur la consommation responsable montrent qu’environ un français sur deux se dit plus réceptif aux engagements de responsabilité sociale des entreprises (RSE) d’une marque au moment de l’achat, et que plus les années passent, plus ces critères sont intégrés dans les décisions d’achat.
Pour un média qui parle de société, de politique, d’écologie, de droit, prendre au sérieux l’accessibilité numérique fait partie de ces engagements visibles, crédibles, impactants.

J’en ai déjà parlé plus haut, ne pas respecter les obligations d’accessibilité, c’est un risque juridique et financier, de 25 000 € d’amende pour des défauts d’accessibilité ou d’absence d’informations obligatoires et, dans le cadre de l’European Accessibility Act, des sanctions qui peuvent atteindre jusqu’à 300 000 € d’amende si les manquements persistent, sans compter la mauvaise presse qui vient avec les sanctions publiques. Avoir une image d’un média qui respecte son public, il me semble que c’est important pour un acteur qui revendique une mission d’information.

À l’inverse, un média qui a une démarche d’accessibilité visible, même imparfaite, mais sincèrement engagée et progressive, c’est un signal positif. Vous montrez que vous comprenez que votre public n’est pas un groupe homogène, que vous prenez au sérieux votre mission d’information et que vous investissez sur la qualité des usages.

Ce sont des choses qui peuvent peser dans vos appels à projet, dans des campagnes de dons, dans vos partenariats, vos annonceurs, lecteurs et lectrices, surtout lorsqu’ils sont engagé·es.

L’accessibilité rejoint la mission des médias d’information : le devoir d’informer toutes et tous, le droit d’être informé·e

Finalement, au-delà des lois, des modèles économiques, de peaufiner son image pour « avoir l’air bien », la question de l’accessibilité, pour un média d’information, ne serait-elle pas juste faire son boulot jusqu’au bout ?

Donner accès, vraiment, à l’information que vous produisez, à toutes et tous.

Quelque part, c’est ça, le cœur du sujet, on ne peut pas d’un coté proclamer la liberté d’informer, défendre le droit d’enquêter, se battre pour la pluralité des médias… et de l’autre laisser de côté une partie de son public.

Quel sens prend cette mission d’information si elle est inaccessible à une partie de la population ?

Si la mission journalistique c’est d’éclairer, de relier, de transmettre, alors rendre le média accessible, ce n’est pas juste un petit bonus, ce n’est pas juste un geste citoyen : c’est un prérequis. Une question de cohérence autant que d’éthique.

C’est aussi une question de respect. Respect de celleux qui veulent s’informer, respect du débat public, respect du métier que vous exercez.

Sans compter que l’on peut toutes et tous, vous y compris, passer de ce côté : un accident de la vie, une maladie, la vue qui baisse, un dommage collatéral pendant une manifestation, un enfant qui joue avec une poupée vaudou, et vous risquez de vous retrouver du côté des gens que vous avez oubliés.

Rendre le monde numérique plus accessible, c’est aussi prendre soin de vous-mêmes plus tard.

Rendre ses contenus accessibles, ce n’est pas un coût pour s’adresser à « une minorité », c’est élargir son audience, tenir ses engagement et ses promesses.

C’est juste aligner ses actions avec les valeurs qu’on revendique.
C’est simplement assurer sa mission d’information.

  1. Diffusion et de fréquentation des titres et des sites des éditeurs de presse certifiés en 2024, chiffres de l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias. Retour au texte 1
  2. « 15 % de la population est en situation d’illectronisme en 2021 », rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Retour au texte 2
  3. Le handicap en chiffres - édition 2024, Panoramas de la DREES. Retour au texte 3
  4. Synthese des règlementations encadrant l’accessibilité numérique en France (Temesis). Retour au texte 4
  5. L’audiovisuel public en france (ARCOM) Retour au texte 5
  6. Voir la page Accessibilité des sites et des services numériques sur le site de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Retour au texte 6
  7. Ministère de la Culture, Tableaux des titres de presse aidés. Retour au texte 7
  8. Version en français de l’European Accessibility Act. Retour au texte 8
  9. Lutter contre les pratiques commerciales déloyales en ligne (pdf), rapport de diagnostic de la direction interministérielle de la transformation publique, 2023. DGCCRF. Retour au texte 9
  10. E-commerce : l’exclusion numérique, nouveau grand fossé social européen, sur le site E-commerce Mag. Retour au texte 10
  11. L’exclusion numérique dans le e-commerce (pdf), étude de la Contentsquare Foundation, 2025. Retour au texte 11
  12. Accessibilité numérique : 40% des sites web restent à la traîne, l’inclusion encore négligée (étude Contentsquare), article paru sur Viuz. Retour au texte 12

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