24 conseils que j’aurais voulu que l’on me donne quand j’ai débuté

Cette année, deux apprentis nous ont rejoints à l’agence : l’une en web design, l’autre en intégration.

Au début, cela ne changeait rien pour moi. J’étais de toute façon trop absorbée par mon propre travail pour y faire attention, d’autant que d’autres collègues se chargeaient déjà de les former et de les accompagner.

Et puis, au fil des mois, j’ai commencé à m’ouvrir un peu. La distance induite par nos statuts et nos âges différents s’amenuisait petit à petit, laissant place à un mélange de bienveillance et de complicité.

C’est en observant nos deux apprentis tantôt réussir, tantôt échouer, que je fus soudain prise d’empathie. J’ai repensé à mes propres débuts.

J’ai alors eu envie de les aider. Au quotidien, j’essaie de les aider du mieux que je peux, bien que cette aide ne soit pas toujours facile à caser dans un rythme de production soutenu.

C’est pourquoi je publie ici les 24 conseils que j’aurais voulu qu’on me donne aussi quand j’ai débuté, afin que cela puisse servir à d’autres débutants… quitte à prendre moi-même un petit coup de vieux !

Aiguisez votre sens pratique

  1. Chouchoutez vos fichiers et dossiers. Nommez-les et organisez-les. En cas d’urgence, vous serez content·e de les retrouver rapidement. Pensez aussi à les mettre en lieu sûr : sauvegardez-les sur un disque dur ou sur un serveur, synchronisez-les ou, à défaut, confiez-les aux personnes qui seront en mesure de les sauvegarder pour vous. Votre machine peut rendre l’âme à tout moment. Partez du principe que vous devrez tout laisser dans un état impeccable lorsque vous quitterez l’entreprise. Enfin, si vous utilisez souvent Photoshop, prenez l’habitude de nommer et de ranger vos calques.
  2. Soyez réaliste. Quand vous devez estimer une charge, voyez-la à la hausse plutôt qu’à la baisse. Prévoir une petite marge pour gérer les imprévus est toujours utile. Si vous annoncez des délais trop ambitieux, vous prenez un risque ; si vous êtes souvent en retard sur les délais annoncés, cela peut, à terme, amocher la confiance de vos collègues. Par ailleurs, si vous êtes freelance, ne vous engagez que sur des prestations totalement maîtrisées. Respectez les horaires de bureau de vos clients, au risque de passer pour un oiseau de nuit injoignable. Enfin, ne vendez pas vos services au rabais : pratiquez des tarifs de professionnel.
  3. Apprenez à chercher par vous-même. Vos collègues vous consacreront du temps, mais il y aura des moments où ils seront indisponibles. Aussi, essayez de chercher les informations et les fichiers nécessaires à votre travail par vous-même. Cela étant dit, si vous mettez le nez dans un serveur où personne n’a respecté mon conseil nº1, alors allez lire le conseil nº10.

Apprenez à bien communiquer

  1. Soyez poli·e. Évitez le franglais et les barbarismes, surtout à l’écrit. Attention à l’orthographe, y compris dans les emails informels et/ou internes : restez professionnel·le, quel que soit le contexte. Même si l’atmosphère dans la boîte pour laquelle vous travaillez semble détendue, gardez une petite distance saine. Si on vous tutoie dès le premier jour, ne considérez pas ça comme un signe de familiarité ou de confiance : le tutoiement est simplement un code en vigueur dans le monde des agences.
  2. Parlez à tout le monde. Rester dans votre coin peut envoyer le mauvais message. Dites bonjour à chaque personne présente, regardez vos collègues dans les yeux, serrez-leur la main ou faites-leur la bise, selon les coutumes locales. Le premier jour, présentez-vous : souvent, la communication interne fonctionne si mal que vos collègues ne seront même pas au courant de votre arrivée, ignorant à la fois qui vous êtes, ce que vous venez faire, et combien de temps vous allez rester.
  3. Soyez présent·e. Joignez-vous comme si de rien n’était aux moments de sociabilité de votre nouvelle équipe : pauses, afterworks… Même si vous êtes de nature solitaire, forcez-vous à être présent·e au moins à quelques instants-clés. Montrez le type de collègue que vous serez si jamais vous rejoignez la boîte pour de bon. Enfin, soyez à l’heure : pliez-vous aux horaires de l’entreprise.
  4. N’en faites pas des tonnes. Évitez de minauder, de flatter et d’avoir une attitude exagérément positive qui, à la longue, pourrait donner l’impression de manquer de sincérité. Évitez de considérer vos collègues comme vos amis ou comme vos nounous. Soyez professionnel·le. Comportez-vous de manière à ne pas être crispant·e.
  5. Observez. Pour savoir quel comportement et quel langage adopter, il suffit d’observer ce qui se passe autour de vous. Quelles que soient votre expérience et votre réputation, vous serez inévitablement considéré·e comme « le nouveau » ou « la nouvelle » face à un groupe formé par des personnes qui ont plus d’ancienneté que vous. Leur antériorité, leur statut et leur vécu prévaudront toujours sur les vôtres. Profitez de cette opportunité pour faire du repérage (hiérarchie, vie du groupe) et pour poser des questions.
  6. Restez vous-même. Ne vous laissez pas embarquer par les effets de mode, par les bruits de couloir ou par un groupe particulier. Soyez curieux·se. Ne vous comportez pas comme un petit mouton qui fait tout comme les autres. Pensez par vous-même, pesez le pour et le contre.

Ayez confiance en vous

  1. Osez. Osez demander. Osez dire que vous n’avez pas compris. Osez demander de l’aide. Osez vous joindre aux autres. Osez aller voir les gens en direct. Osez envoyer un email délicat. Osez demander de répéter. Osez prendre des initiatives. La fortune sourit aux audacieux !
  2. Faites-vous confiance. Le métier que vous êtes en train d’apprendre requiert un fort degré de confiance en soi. Quoi qu’on vous propose de faire, soyez positif·ve et enthousiaste. Vous êtes là pour apprendre, profitez-en pour expérimenter et toucher à tout ce qu’on met entre vos mains. Cela vous permettra de voir avec quelles technologies, quels outils et quelles méthodologies vous avez le plus d’affinités.
  3. Soyez humble. Il n’y a rien de pire que quelqu’un qui témoigne d’un énorme excès de confiance en soi et qui pense tout savoir alors qu’il sort tout juste de formation. Remerciez quand on vous aide. Mettez votre ego de côté. Engagez le dialogue et écoutez ce que les personnes plus expérimentées que vous ont à vous apprendre.
  4. Ne placez pas la barre trop haut. Ne passez pas votre temps à vous comparer aux autres. Quand on débute, on a envie de faire ses preuves, tout en ayant une vision idéalisée du métier et/ou du milieu. Or, en surestimant votre propre compétence, vous allez vous planter, parfois violemment. C’est, toutefois, un processus normal.
  5. Prenez des notes. Notez vos identifiants, notez les adresses compliquées pour aller récupérer tel ou tel fichier, notez l’adresse email des professionnels sympas rencontrés au fur et à mesure, notez ce que vous avez appris. Configurez votre navigateur de façon à ce qu’il retienne les 50 identifiants différents qui vous permettent d’accéder à tel ou tel serveur. Ajoutez à vos favoris toutes les adresses utiles auxquelles vous accédez souvent.
  6. Apprenez à accepter la critique. Si on vous fait une remarque, il y a fort à parier qu’elle est justifiée. Avant de vous emporter, respirez un bon coup et demandez-vous : Pourquoi m’a‑t-on dit ça ? Qu’est-ce que je peux améliorer pour que cela ne se reproduise plus ? N’hésitez pas à retourner voir le collègue qui vous aura épinglé·e, pour bien comprendre ce que vous auriez pu mieux faire. Accordez une attention particulière sur ce point-là lors du prochain projet.

Montrez votre travail

  1. Si vous êtes aspirant·e graphiste ou designer : ayez un portfolio à jour. Présentez quelques projets, donnez le contexte, expliquez clairement ce que vous avez fait dessus, montrez quelques écrans. (Julien Dubedout a écrit un très bon article sur le sujet.) Ne mentez pas sur vos compétences. Ne partagez rien de confidentiel (avant-ventes, projets soumis à des clauses de confidentialité) : en cas de doute, demandez toujours confirmation, par écrit, à votre manager. N’hésitez pas à montrer votre portfolio à vos collègues ou à votre maître de stage pour leur demander des conseils.
  2. Si vous n’êtes pas designer : ayez un portfolio à jour. Même si le résultat de votre travail n’est pas visuel, vous avez quand même des choses à raconter et à montrer. Écrivez sur ce que vous avez appris pendant tel projet. Expliquez vos méthodes. Racontez comment les gens interagissent avec les systèmes que vous avez conçus. Cela sera un argument de poids quand vous négocierez votre premier contrat.
  3. Créditez vos collègues. Ne laissez aucun doute sur les projets collectifs : dites clairement qui a fait quoi, nommez les personnes, et précisez chez qui le projet a été réalisé. Il n’y a rien de pire que de voir son travail utilisé sur le portfolio d’un·e collègue qui a « oublié » de vous créditer. Traitez le travail d’autrui comme vous aimeriez qu’on traite le vôtre.

Préparez demain

  1. Cultivez votre réseau. Ce n’est pas parce qu’on vous fait miroiter un contrat à l’issue de votre année de formation que vous devez faire l’économie de réseauter. Assistez aux apéros web, aux conférences et aux diverses rencontres autour du web qui ont lieu dans votre ville. Si votre apprentissage se finit mal ou prématurément (ça arrive), vous serez bien content·e d’avoir d’autres contacts à solliciter pour continuer votre route. S’il y a des collègues avec qui vous vous êtes bien entendu·e pendant votre apprentissage, gardez le contact. D’un bon réseau naissent de bonnes opportunités.
  2. Attention aux salaires mirobolants qu’on vous a fait miroiter pendant vos études. S’ils existent parfois et peuvent être une bonne source de motivation, les choses sont un peu plus subtiles que ça dans la vraie vie. Renseignez-vous auprès de professionnels établis pour savoir précisément à combien vous attendre. Aux États-Unis, le site Glassdoor permet de trouver ce type d’information par entreprise : la version française vient juste d’être lancée.
  3. Ne cherchez pas à aller trop vite. Votre carrière se construira naturellement au fur et à mesure des choix et des rencontres que vous ferez. Ne mettez pas la charrue avant les bœufs.
  4. Préparez-vous à rencontrer des gens formidables, des gens normaux mais aussi d’insupportables abrutis. Si vous êtes salarié·e, vous allez passer au moins 35% de vos journées en leur compagnie. On ne choisit ni sa famille, ni ses collègues ; cependant, même les mauvaises rencontres ont quelque chose à nous apprendre.
  5. Travaillez. Quand vous aurez fini votre travail de la journée, continuez à travailler pour vous. Lancez-vous dans un projet personnel. Créez votre site. Tenez un blog. Participez à des projets open source. Si vous remettre devant l’écran le soir venu est au-dessus de vos forces, adoptez la stratégie de l’éponge : observez et absorbez. Faites de la veille, suivez de près l’actualité de votre métier.
  6. Faites des pauses. Le web ne s’est pas construit en un jour. Au boulot ou chez vous, apprenez à souffler un bon coup. Allez prendre l’air. Préparez-vous une tasse de thé. Grignotez un carré de chocolat en regardant ce qui se passe dehors. Filez faire une partie de jeu vidéo. Lisez un bon livre. Jouez avec votre chat. Allez boire un verre avec vos amis. Éteignez votre ordinateur. Détendez-vous.

Je suis convaincue que notre apprentissage dure toute la vie. Même en étant senior dans un domaine, chaque jour je prends conscience de ce que je ne sais pas.

On est toujours le débutant d’un autre.

En outre, ce que nous pensons savoir sur le web évolue chaque jour : comment pourrait-on, alors, avoir réponse à tout ? Travailler avec des jeunes pousses nous renvoie à nos propres débuts, et nous reconnecte à cette humilité qui nous manque parfois.

Relire ces 24 conseils de temps en temps ne peut sans doute pas faire de mal.
S’il y a des des apprentis, des stagiaires ou des juniors autour de vous, n’hésitez pas à partager cet article avec eux. Et profitez-en pour leur proposer un coup de main. ;-)

21 commentaires sur cet article

  1. GraphikoPhil, le mardi 2 décembre 2014 à 09:12

    Vraiment super ce billet :)
    Et comme tu le dis si bien, l’apprentissage dure toute la vie, ce qui fait que la plupart de tes conseils restent valables même après 10 ou 15 années d’expérience.
    Pour le reste, j’ai aussi une tendresse particulière pour ces moments où l’on doit former un stagiaire, où nous avons la possibilité de transmettre notre savoir et nos erreurs, et de pouvoir se revoir au même âge.
    Nice shot ;)

  2. Thomas, le mardi 2 décembre 2014 à 12:20

    Petit jeune de 23 ans, la majorité des ces points me parle même si j’ai maintenant appris à en apprivoiser la plupart.
    Le plus compliqué dans tout ça me semble quand même être le réseautage (point 19). Voilà maintenant 1 ou 2 ans que je participe à des apéros et conférences, et j’ai la continuelle impression de toujours être le plus jeune, et de ne pas forcément être à ma place. Mais voilà, à force on prend l’habitude, on ose, et on récolte le fruit de ses efforts (la bedaine nourrie à la bière).

    Il y a néanmoins une notion que je voudrais rajouter : « consolider ses bases ». Quand on est débutant (moi le premier), on a souvent tendance à vouloir utiliser le dernier outil, la dernière techno à la mode, et de négliger la progression de l’apprentissage. Et la qualité prend généralement un bon coup dans les parties…
    Des exemples récurrents seraient l’apprentissage de jQuery sans notions stables de JavaScript, ou l’utilisation de Sass sans bases solides en CSS. On en connait tous les conséquences !

  3. MAYdev, le mardi 2 décembre 2014 à 12:26

    Super article, utile tant pour les apprentis que pour les experts, ayant été stagiaire dans une boite, j’aurais aimé lire (et faire lire) ce texte en entier à tout le monde !
    Quand je lis cet article je me dis que j’ai surement raté quelques points cité mais qu’aussi je n’était pas forcément bien accompagné, donc pas conseillé ni bien intégré etc. Cétait un stage assez court, d’une semaine et demie mais je pense que c’est la même choses, que ce sois sur court terme ou long, s’integrer, échanger et apprendre reste des faits important qui doivent être fait par le nouveau venue mais solicité par les « anciens ».

  4. Nico, le mardi 2 décembre 2014 à 12:32

    De bons conseils, sans aucun doute :)

    Un point que je rappelle souvent aux stagiaires : n’oubliez jamais l’essentiel (CSS est une amélioration progressive du HTML, etc.).

  5. flexbox, le mardi 2 décembre 2014 à 13:24

    > On est toujours le débutant d’un autre.

    C’est tellement vrai et il existe toujours quelqu’un de meilleur que soi.
    J’ajouterai aussi quelque chose pour ceux qui sont encore en études :

    Vous devez apprendre à apprendre c’est la seule compétence qui vous sera utile à vie !

    Pour ceux que ça interesse j’explique pourquoi ici http://davidl.fr/cv.html

  6. Nicolas Froidure, le mardi 2 décembre 2014 à 14:28

    En vieux cons qui se respectent, on oublie souvent qu’apprendre HTML/CSS/JavaScript sans avoir eu la chance de vivre l’évolution du web depuis ses débuts n’est pas une mince affaire.

    Et d’un autre côté, le renouvellement des outils et techniques est tellement fréquent qu’on a l’impression de tous être de grands débutants.

    Bref, nous ne sommes pas à une contradiction près.

    En tout cas, le facteur humain change peu et ton article le reflète bien, puisqu’au final, il ne contient pratiquement que des conseils méthodologiques. D’où l’importance de miser sur son développement personnel quasi autant que sur des techniques qui seront peut être obsolètes avant d’être maîtrisées complètement.

  7. Remi Grumeau, le mardi 2 décembre 2014 à 15:46

    De bien bons conseils pour nos ptits jeunes ! :) Et je rejoints Nicolas, faut se mettre à leur place : se prendre Photoshop+HTML+CSS+Javascript+Git+une techno serveur+MySQL en 2 ou 3 ans d’études, ça doit piquer sévère…

    Et évidemment, +1 pour Flexbox, le language star ou le framework à la mode sera totalement obsolète ou dépassé dans 10 ans. Pendant mes études, les « cool kids » ultra skillés étaient les développeurs Flash, que les développeurs Lingo ou ASP 3 prenaient de haut… voyez ce qu’il en reste de tout ça :)

    Par contre, y’a un côté un peu schizophrène entre les points 23 et 24. Le juste milieu est probablement le plus dur à trouver. Ca fait + de 10 ans et je le cherche toujours…

  8. Rudy Rigot, le mardi 2 décembre 2014 à 17:47

    Une autre notion essentielle : si vous sentez qu’elle est une valeur pour l’entreprise, ne sous-estimez pas la créativité qui vient très précisément du fait qu’on en sait assez peu pour penser « hors de la boîte ».

    Grossièrement : les gens qui ont le nez dans leur sujet depuis longtemps savent très bien qu’il y a certaines évidences qu’ils ne sont plus capable de voir (un peu comme si vous connaissiez tellement par coeur ce poème que vous avez oublié ce qui fait que c’est un bon poème ; vous le récitez, juste). Et souvent, ces gens sont très preneurs des opinions et idées « décalées » des nouveaux venus, qui seront certainement souvent à côté de la plaque, mais aussi très souvent créatives, d’une manière qu’aucun expert n’aurait été capable de formuler.
    Dans les entreprises qui favorisent cette notion, le problème vient souvent du débutant, qui ne comprend pas en quoi son opinion peut être intéressante exactement parce qu’il est débutant. Ne soyez pas ce débutant : en toute humilité, n’hésitez pas à pointer du doigt ce que vous pensez qui pourrait être amélioré, et à exprimer vos idées les plus loufoques. (Parfois, vous direz une ânerie, et la réponse qu’on vous donnera vous aura appris un truc !)

    Attention cela dit, certaines boîtes n’ont pas nécessairement une culture d’humilité, et ne confèrent pas une valeur forte à l’opinion des nouveaux (je vous conseille de fuir très vite ce type de boîte, parce que pour des raisons évidentes, elles ne favorisent typiquement pas la croissance organique de ses employés !)

  9. Nico, le mardi 2 décembre 2014 à 18:07

    @Rudy : Très bon point, j’ai eu ça récemment avec un graphiste qui n’avait pas du tout la culture web (responsive j’en parle même pas), d’un côté c’était chiant de tout reprendre les bases, et de l’autre, il nous a amené des idées fraiches, et c’était vraiment bien.

    Après, c’est sûr qu’en tant que débutant face à des routards expérimentés, c’est pas toujours facile d’oser l’ouvrir, mais comme on dit : il n’y a pas de question stupide, il n’y a que des réponses stupides.

  10. Stéphane Deschamps, le mardi 2 décembre 2014 à 22:05

    @Rudy :

    Grossièrement : les gens qui ont le nez dans leur sujet depuis longtemps savent très bien qu’il y a certaines évidences qu’ils ne sont plus capable de voir (un peu comme si vous connaissiez tellement par coeur ce poème que vous avez oublié ce qui fait que c’est un bon poème ; vous le récitez, juste).

    C’est si vrai. J’ai eu ça, à un moment, avec un tas de trucs en CSS que j’avais oubliés ou que je considérais impossibles — simplement parce que IE6.

    Et ouais, je rebondis sur l’ensemble de ce qui se dégage des commentaires : on est toujours le petit nouveau de quelqu’un (par exemple en ce moment j’apprends la contribution sous WordPress, je découvre à la dure les avantages et les inconvénients).

  11. zoz, le mercredi 3 décembre 2014 à 13:00

    Bonjour,

    Bon article sur le fond et la forme. Je me demandais juste une chose, est-ce qu’il est correct en français de *toujours* mettre les formes féminins des mots ? Il me semblait qu’on s’adressait soit dans une forme ou dans l’autre ?
    C’est juste qu’à la longue voir : positif-ve, présent‑e, etc tout le temps est :
    1 – désagréable à la lecture
    2 – Ne rajoute pas d’information précise
    3 – Pas français. Le français a justement cette particularité.

    Qu’on s’exprime en masculin ou féminin, mais pas les deux en même-temps ? non ?

    voila :-)
    Sinon, étant freelance pour ma part, je me retrouve surtout dans les points : 10 à 15.
    Merci pour cette article.

  12. zoz, le mercredi 3 décembre 2014 à 13:01

    Et d’ailleurs *cet* article et non *cette* comme quoi :-)

  13. Marie Guillaumet, le vendredi 5 décembre 2014 à 10:05

    Merci à tous pour vos commentaires ! C’est toujours agréable d’avoir des réactions à ce qu’on écrit :)

    @GraphikoPhil : Merci ! Oui, je pense comme toi qu’on a des choses à apprendre tout au long de la vie (OUF !). La position de maître jedi est certes valorisante, mais cela ne doit pas nous empêcher de mettre de l’eau dans notre vin, et d’écouter ce que les padawans ont à dire, car leur approche spontanée et novice du métier nous apporte un regard neuf sur nos pratiques.

    @Thomas : Je comprends ton impression ! Si ça peut te rassurer, j’ai moi aussi toujours cette impression, même en ayant un peu plus de bouteille que toi. Ceci dit, chaque année, ça devient de plus en plus facile. Et puis, ce n’est pas la quantité des contacts qui compte, mais leur qualité ! :) Sinon, je te rejoins totalement sur le besoin de consolider ses bases. Le problème est que les seniors, qui connaissent les bases sur le bout des doigts, parlent beaucoup outils, plus que des fondamentaux (tout ou presque a été écrit à leur sujet). Et les newbies ont tendance à prendre leur parole pour argent comptant, sans avoir forcément le recul et les bases nécessaires pour manier ces outils à bon escient. Un exemple que je vois souvent : du clic à gogo implémenté avec JavaScript sur n’importe quel élément naturellement non cliquable (élément de liste, div, etc.), ce qui démontre une méconnaissance des éléments HTML et une ignorance inquiétante en matière d‘utilisabilité et d’accessibilité.

    @MAYdev : Merci ! En effet, tout dépend sur qui tu tombes. Comme toi, je n’ai pas toujours été bien accompagnée, heureusement qu’il y avait le web pour échanger et m’imprégner des conseils de mes aînés.

    @Nico : Tout à fait ! Ça rejoint ce que disait Thomas, sur le besoin de consolider ses bases. Mais sans doute que, pour des newbies, se plonger à corps perdu dans l’étude des bonnes pratiques HTML/CSS/Js est moins attrayant que d’essayer tout de suite les nouveaux outils à la mode, ou les effets CSS qui claquent mais qui ne fonctionnent que dans Webkit… Ok, ok, je caricature un peu :)

    @flexbox : Merci pour le lien !

    @Nicolas Froidure : Totalement d’accord avec toi ! Il faut souvent râbacher, rappeler les principes de séparation du fond et de la forme, des besoins d’accessibilité, les soucis de performance, d’interopérabilité, etc, même, parfois, à des confrères pourtant expérimentés…

    @Remi Grumeau : Oui, ça pique, mais comme tout apprentissage de tout métier. On est tous passés par là. En outre, je pense que cet apprentissage a lieu tout au long de la vie. Personne n’a la science infuse, et, personnellement, continuer à apprendre des trucs au jour le jour est une des caractéristiques qui me plaît le plus dans le métier d’intégrateur. Enfin, pour la contradiction que tu soulèves entre les points 23 et 24 : pour être honnête, au départ, je n’avais pas mis de point « Déconnectez-vous ». Ce sont les collègues qui ont relu mon article qui m’ont dit que ça serait bénéfique de rappeler qu’on n’est pas des chevaux de trait, et qu’il est important, pour conserver un équilibre, de savoir lâcher la pression régulièrement. C’est très vrai ! Combien de gens ai-je vu faire des burn out, avoir des soucis de santé, etc., parce que le boulot leur pèse trop…

    @Rudy : Bien d’accord :) Comme le dit Nico, quand on débute, on a souvent un complexe de l’imposteur, surtout quand on rejoint une boîte de cadors. C’est aussi à nous, en tant que seniors, de solliciter et d’encourager les juniors, justement pour leur faire comprendre qu’on est à l’écoute et qu’on a besoin d’entendre ce qu’ils ont à dire. Or, il arrive que certains confrères expérimentés snobent, voire saquent, les débutants. Ça ne crée pas un climat de confiance. Mais là encore, peut-être est-ce juste une question de culture d’entreprise ?

    @Stéphane : À l’occasion, faudra que tu me dises ce qui te hérisse dans WordPress :)

    @zoz : Je suis vraiment désolée que tu aies trouvé ta lecture désagréable. Cependant, l’utilisation du point médian est volontaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Point_m%C3%A9dian#Utilisation_dans_le_langage_non_sexiste

  14. Clément, le samedi 6 décembre 2014 à 12:11

    Hello !

    @Thomas : je suis également un jeune étudiant (21 ans) et je commence tout doucement à participer aux divers apéros et meetups. Et effectivement, j’ai aussi la sensation d’être à la « ramasse ». Comme tu le dis, il faut absolument oser car, en général, c’est bénéfique. :)

    Je suis entièrement d’accord avec toi sur le point « consolider ses bases ». Ça fait plaisir de voir que de jeunes développeurs adoptent ce genre de comportement. :)

    @Marie Guillaumet : merci beaucoup pour ton article !

  15. Jean-François, le dimanche 7 décembre 2014 à 01:03

    L’insistance à se donner un style « non sexiste » est lourde et fatigue le lecteur…
    Sinon, des conseils évidents sur un ton « américain traduit en français » tellement usé… Que j’ai l’impression de lire Topito qui aurait traduit A List Apart.

  16. Marie Guillaumet, le dimanche 7 décembre 2014 à 14:46

    @Clément : merci !

    @Jean-François : merci pour ce retour constructif ! Hâte de lire un article de ton cru, pour en prendre de la graine ;-)

  17. Jean-François, le dimanche 7 décembre 2014 à 15:58

    Hum ?
    Parce que pour critiquer « constructif », il faut obligatoirement produire équivalent ou mieux ?

  18. Jean-Luc Guichard, le lundi 8 décembre 2014 à 13:09

    Merci Marie pour vos conseils qui pointent sur des aspects souvent négligés. Lorsqu’on débute l’on a tendance à se focaliser sur nos difficultés, et sur les enjeux que l’on se donne. Du coup on passe à côté d’un certain nombre de choses et en premier de ceux avec qui on travaille. C’est ainsi qu l’on perd du temps et que l’on se prive d’aides précieuses. Faire des boulettes, se tromper faire partie des apprentissages, et l’on n’a jamais fini d’apprendre mais il ne fut pas en abuser !
    Après m’être moi-même souvent trompé, je m’évertue dans mon métier de formateur à transmettre l’ensemble des dimensions professionnelle et notamment celles liés au comportement et à la communication. Votre billet va me faciliter ce travail !

  19. Marie Guillaumet, le lundi 8 décembre 2014 à 22:41

    Merci beaucoup Jean-Luc ! J’en suis ravie :)

  20. Cicia, le dimanche 4 octobre 2015 à 16:25

    Bonjour,
    je voulais laisser une trace de mon passage chez vous.
    J’aime énormément votre style, je parle de votre façon de dire les choses simplement et professionnellement.
    Je vous sens bienveillante et vous dis merci pour tous ces conseils de pro ! Je transmets à mon fils. Au plaisir de revenir faire un tour ici, chez vous !

  21. vladimir, le lundi 30 novembre 2015 à 14:22

    Bravo pour la description super réaliste . « On est toujours le débutant d’un autre. »
    Bonne continuation .